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Django, super-fort en jazz

Publié le 10/05/2013

Découvrir sur 400m2 une sélection des grandes «tables-vitrines» présentent des documents (photographies, programmes, lettres...) et des cabines d’écoute pour découvrir la musique de l'artiste avec autour de celles-ci, des photographies, films, affiches et peintures.

Au fort du Bruissin, l’exposition Django Reinhardt, swing de Paris, produite pour le 60e anniversaire de la mort du célèbre guitariste par la Cité de la musique, trouve un très bel écrin. Les caves du Fort édifié après la guerre de 1870 rappellent d’autant mieux les caveaux de jazz de l’entre-deux-guerres que le jazz manouche du grand Django rythme joyeusement le cours de la visite.

Dans une scénographie élégante aux lumières très soignées, affiches, photos, disques, lettres, partitions et écoutes retracent la vie de cet enfant de la balle, né dans une roulotte en 1910, qui fit les grandes heures du swing zazou sous l’Occupation, avant de partir à la conquête des États-Unis avec Duke Ellington en 1946. L’exposition présente aussi bien la destinée d’un musicien hors pair que le contexte d’une époque qui persécute les tsiganes (Vichy organise des déportations de nomades) et se saisit avec frénésie du jazz venu d’Amérique. 

Grandi dans les bas-fonds de la “ zone ” aux portes de Paris, Django Reinhardt a réussi, malgré son handicap (deux doigts perdus dans l’incendie de sa roulotte alors qu’il a 18 ans), à s’imposer comme le plus virtuose de sa génération. À la tête du quintette du Hot Club de France, il impose, par ses solos virtuoses, la guitare comme un instrument majeur et invente le jazz manouche, aujourd’hui encore très prisé par des artistes comme Thomas Dutronc ou Sanseverino.

Parmi les objets présentés, une lettre manuscrite de Django dans laquelle il dit maladroitement sa joie de partager un petit living room avec Duke Ellington ou sa célèbre guitare Selmer, chef-d’œuvre de la lutherie française. Mais les documents les plus émouvants sont sans doute les belles photos de Django Reinhardt avec son Babik : on le voit jouer de la guitare ou du violon à son bébé vers 1945, puis peindre, pêcher ou jouer avec lui quand, après-guerre, il décide de retourner vivre auprès des siens dans une caravane, après avoir connu la gloire du Carnegie Hall.

L’exposition se prolonge avec un espace destiné aux plus jeunes, où ils peuvent lire, écouter de la musique, jouer avec des CD-Rom et colorier des roulottes ou des guitares.

Anne-Caroline Jambaud

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