À l’orée du périph’ et de son bourdonnement oxycarboné, se cache le parc de la Feyssine. Jadis, on semait en ces lieux détritus, carcasses de voitures et vieilles cuisinières. Depuis, la nature a repris ses droits sur ces 45 hectares de prairies, de bosquets, de petites plages de galets qui ont pignon sur Rhône. Tous les mercredis, jusqu’à la fin du mois d’août, ce lieu de villégiature pour une flore et une faune insoupçonnées se transforme en une immense classe (très verte) à ciel ouvert.
Encadrés par des professionnels, les visiteurs se lancent dans des courses d’orientation thématiques, pour prendre une bouffée d’oxygène et apprendre sans en avoir l’air : la vie privée du martin-pêcheur ou du crapaud accoucheur, les mystères du cycle de l’eau, ceux du Rhône, le train-train quotidien du castor… Au programme également, balades sensorielles ou poétiques, jeux d’eau, initiation à la pêche : l’inventaire aurait impressionné Prévert.
À la fin de ces escapades bucoliques et pédagogiques, tous partagent leurs impressions autour d’un goûter sorti du sac.
Vincent Jardot