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Jeux vidéo et arts de la scène font la paire aux Subs

Mis à jour le 12/01/2024
Pour la nouvelle occupation artistique des Subs, le collectif Sous les néons explore les possibles de l’art dans les jeux vidéo avec Sauve qui peut la vie. Une programmation hybride entre exposition à jouer, performances et rencontres, à découvrir trois semaines durant, du 24 janvier au 11 février 2024.

Il est révolu le temps où les jeux vidéo étaient accu­sés d’abru­tir les enfants tout en les abreu­vant d’images violentes. Aujourd’­hui, ils sont la première occu­pa­tion cultu­relle des Français, tous âges confon­dus, devant la lecture. C’est donc une program­ma­tion entiè­re­ment dédiée aux video games, inti­tu­lée Sauve qui peut la vie, que propose Sous les néons.

Invité par les Subs, le collec­tif d’ex­pé­ri­men­ta­tion d’autres pratiques du jeu vidéo déploie sur leur site des « expé­riences artis­tiques des jeux vidéo », pariant que ceux-ci « ouvrent la voie à de nouvelles formes esthé­tiques et peuvent géné­rer des rencontres éton­nantes avec les arts de la scène.  »

S’ap­pro­prier la culture du jeu vidéo

« Le jeu vidéo est devenu LA culture popu­laire, avec un fort impact sur l’ima­gi­naire commun. Donc qu’est-ce qu’on en fait ? Comment on se l’ap­pro­prie ?  » ques­tionne Nico­las Ligeon, membre du collec­tif et direc­teur du théâtre de l’Ély­sée. Voilà deux ans que le discret théâtre du quar­tier de la Guillo­tière ques­tionne la pratique du jeu vidéo et ses possibles artis­tiques pour ne pas l’aban­don­ner à l’in­dus­trie.

Lire aussi sur Grains de Sel: Trois jeux vidéo bien­­veillants pour les enfants

Aux Subs, cette recherche se décline sous la forme d’une expo de jeux indé­pen­dants : « Leur créa­ti­vité n’est pas bridée par les enjeux écono­miques et porte une diver­sité de points de vue, défend Nico­las Ligeon. Cela permet d’évi­ter une unifor­mi­sa­tion des produits qui appau­vri­rait notre imagi­naire.  »

Quand les jeux vidéos inter­rogent notre percep­tion

Déployée dans le Hangar des Subs, cette expo­si­tion ne se contemple pas : elle se joue ! Pensée autour de la théma­tique du vivant, elle invite le public à tester dix jeux en libre accès abor­dant des ques­tions écolo­giques comme la gestion des ressources.

Dans Every­thing, le joueur pourra incar­ner dans un monde ouvert tout ce qui repré­sente le vivant, qu’il s’agisse d’une biche, une cellule ou une planète. Dans Cloud Garden, il devra, grâce à un stock de graines, faire refleu­rir la nature dans un monde post-apoca­lyp­tique.

En plus de repré­sen­ter les enjeux envi­ron­ne­men­taux, l’expo promeut aussi une expé­rience de jeu diffé­rente. Quatre jeux à contrô­leurs alter­na­tifs proposent ainsi de nouvelles manières de comman­der la partie, autres que la manette, la souris ou le clavier.

Pour que le réel augmente l’ex­pé­rience numé­rique, «  On essaie de scéno­gra­phier le jeu en réflé­chis­sant à sa mise en espace: ça peut être de jouer l’un contre l’autre, côte à côte, avec son corps, sur un petit écran ou un grand…  » énumère Nico­las Ligeon.

Rencon­trer les gameurs et les gameuses

Jouer autre­ment, cela peut aussi être regar­der quelqu’un jouer. Une pratique démo­cra­ti­sée sur le réseau social Twitch, très répan­due chez les ados et qui a inspiré au théâtre de l’Ély­sée la forme des
« play­for­mances » : une version scénique du jeu vidéo où le joueur propose une gaming session théâ­tra­li­sée.

Playformance jeux vidéo
Play­for­mance © DR

« On fait une analo­gie directe avec le théâtre, car le jeu de chacun est unique tout comme l’in­ter­pré­ta­tion du spec­ta­teur, analyse le direc­teur du théâtre. On a des perfor­mances très mili­tantes, d’autres plus intimes, poétiques ou complè­te­ment barrées… Parfois ça donne des trucs géniaux, parfois moins ! »

Enfin, des rencontres seront propo­sées tout au long de l’évé­ne­ment. Parmi elles, la confé­rence ludique « Petite initia­tion aux jeux vidéo pour grands néophytes ». Conçue pour ceux qui pensent que les jeux vidéo ne sont pas pour eux, elle saura convaincre les parents récal­ci­trants.

Les ados ont une appé­tence certaine pour le spee­drun, pratique qui consiste à finir un jeu vidéo en un temps record. Le festi­val a donc invité une spee­drun­neuse profes­sion­nelle, parmi les premières mondiales en Mario Kart, pour une master­class. Une chouette program­ma­tion, acces­sible dès 8 ans. Entre copains gameurs ou en famille, on y va à fond les manettes !

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aime­­­rions avoir votre avis pour nous aider à nous amélio­­­rer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anony­­­me­­­ment à ce ques­­­tion­­­naire ou nous envoyer un email à cbioud@­grains­de­sel.com. Merci beau­­­coup !

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Sauvequi peut la vie jeux vidéo © Claire Paul

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