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Les mondes fantas­ma­go­riques d’Aya Takano au Mac de Lyon

Mis à jour le 25/01/2024
Plus que quelques jours pour aller voir Nouvelle Mythologie d’Aya Takano, au Mac de Lyon! Inspirée par la science-fiction, la culture populaire japonaise et la nature, l’artiste peint des mondes imaginaires peuplés de jeunes femmes à la silhouette androgyne et altière. D’heureuses aventurières qui vivent en symbiose avec la faune et la flore.

Nombre d’en­fants – et d’adultes d’ailleurs! – devraient lancer un “whaaa” d’ad­mi­ra­tion en décou­vrant la première partie de l’ex­po­si­tion d’Aya Takano. Car ils auront devant eux quatre sortes de valises géantes, dans lesquelles ils peuvent entrer pour admi­rer des pein­tures, dessins et vidéo.

Au Mac de Lyon, Aya Takano a voulu une scéno­gra­phie inspi­rée des Polly Pocket

C’est Aya qui a eu l’idée de ces maisons-valises qui rappellent beau­coup les jouets Polly Pocket, commente Mari­lou Laneu­ville, commis­saire d’ex­po­si­tion de Nouvelle Mytho­lo­gie. Ce sont des petits mondes qu’elle nous dévoile.” Des petits mondes qui corres­pondent à quatre théma­tiques récur­rentes dans le travail d’Aya: l’En­fance, avec des œuvres datant de sa propre jeunesse; l’Amour, symbo­lisé par une valise girly en forme de coeur; la Ville avec son passage piéton et ses panneaux de signa­li­sa­tion et enfin la Science-fiction dans une espèce de vais­seau spatial éclairé d’am­poules multi­co­lores.

Cette science-fiction influence Aya depuis que, toute petite, elle a eu accès à la vaste biblio­thèque de son père, garnie de romans de genre, de mangas et de maga­zines scien­ti­fiques. “De fait, quand elle était plus jeune, c’était un peu diffi­cile pour elle de faire la diffé­rence entre ce qu’é­taient la fiction et la réalité”, raconte Mari­lou Laneu­ville. Ces lectures ont nourri son imagi­naire d’en­fant, l’ame­nant des années plus tard à créer ses propres mondes fantas­ma­go­riques.

Expo­sées dans cette scéno­gra­phie ludique, les œuvres très colo­rées d’Aya qui mettent en scène des person­nages de femmes juvé­niles et andro­gynes flot­tant parmi une foule de détails amusants, sédui­ront d’em­blée les enfants. Les adultes, eux, en auront sans doute une lecture moins naïve en décou­vrant ces corps à demi-nus, ces poses lascives, cette petite culotte abais­sée aux chevilles. C’est un fait: l’éro­tisme nour­rit le travail de la Japo­naise, d’au­tant plus à cette période de sa vie. Mais rien ne choquera les enfants, embal­lés par l’es­thé­tique kawaii de cette première salle et guidés par des cartels affi­chés à leur hauteur.

La catas­trophe de Fuku­shima a modi­fié la pein­ture d’Aya Takano

La seconde partie de l’expo se trouve derrière un rideau imprimé de person­nages et d’ani­maux assis côte à côte sur le sable. Une scène qui repré­sente la plage de Fuku­shima où Aya s’est rendue après le tsunami et l’acci­dent nucléaire de 2011. Trau­ma­ti­sée par la catas­trophe, l’ar­tiste a alors profon­dé­ment modi­fié son mode de vie et sa façon de peindre, convain­cue de la néces­sité pour les humains de vivre en paix avec la nature. “Aya rêve d’une société un peu plus orga­nique, un peu plus irra­tion­nelle, avec plus de magie, et tendant vers une symbiose entre les humains, la faune et la flore” explique Mari­lou Laneu­ville.

En témoignent ses œuvres récentes, où l’on retrouve des femmes-enfants dénu­dées, mais plus que jamais éman­ci­pées et épanouies, en lévi­ta­tion dans la nature. Ces aven­tu­rières posi­tives ne sont pas sans rappe­ler les jeunes héroïnes de Miya­zaki dont Aya a d’ailleurs “le visage tatoué sur le bras”. En famille, on vien­dra s’as­seoir sur le dos d’une pieuvre ou d’une baleine en tissu géantes pour obser­ver à loisir ses pein­tures et s’im­pré­gner de sa “vision heureuse du futur”.

Oeuvre Nepalese rug, broderie de Aya Takano
Nepa­lese rug (poil de yak, laine de l’Hi­ma­laya, ortie géante de l’Hi­ma­laya et soie de bambou) © 2020 AYA TAKANO/ Kaikai Kiki Co.,Ltd All Rights Reser­ved. Cour­tesy Perro­tin

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Infos pratiques
oeuvre calendar of love de Aya Takano
Calendar of Love (vol.57) ©2008 AYA TAKANO/Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved. Courtesy Perrotin

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