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Play Time : Parti­tuur

Publié le 03/12/2013

Muni d’un casque audio, chaque participant accepte ou non les propositions qui lui sont faites et crée son propre pays en fonction de ses choix et de ses réactions.

 

Aire de jeux

Ludique et délu­rée, la deuxième édition de « Play Time », orga­ni­sée par le Centre choré­gra­phique natio­nal de Rillieux-la-Pape, explore de nouveaux terrains de jeu. Petit tour des réjouis­sances avec Olivier Perry, le nouvel admi­nis­tra­teur géné­ral du CCNR. 

Qu’est-ce que Play Time ?

Plus qu’un festi­val, Play Time est un temps consa­cré à l’en­fance et à la jeunesse, dans lequel nous convoquons des formes qui remettent un peu en cause la règle du jeu, la manière que l’on a d’ha­bi­tude de faire des spec­tacles pour le jeune public. Nous sommes convain­cus qu’il est extrê­me­ment impor­tant de propo­ser aux plus jeunes les formes les plus aven­tu­reuses possibles, qui posent des ques­tions telles que l’im­pli­ca­tion du spec­ta­teur dans l’œuvre, que ce soit direc­te­ment ou parce que les sujets qui sont abor­dés le concerne. Plutôt qu’être une program­ma­tion de plus pour le jeune public dans l’ag­glo­mé­ra­tion lyon­naise, nous souhai­tons que Play Time soit un grand et joyeux labo­ra­toire de spec­tacles pour la jeunesse.

Vous accueillez Le Sacre de Roger Bernat…

Roger Bernat travaille en premier lieu sur la ques­tion de l’im­mer­sion, comment un ado ou un adulte est immergé dans une œuvre d’art plutôt que simple­ment « regar­deur » de ce qui se fait. Mais je préfère ne pas en dire plus, car le metteur en scène souhaite qu’il y ait un effet de surprise (spec­tacle accueilli avec le festi­val Micro Mondes voir p. 22 et 23).

La soirée dédiée aux familles est compo­sée de deux spec­ta­cles…

Yonder woman d’Anne Nguyen et The Him de Yuval Pick sont deux œuvres (dès 12 ans) qui a priori n’ont rien à voir, sauf que les deux racontent l’ado­les­cence, les aspi­ra­tions d’une jeunesse, vues par une femme et par un homme. Anne est une voix singu­lière dans le monde du hip-hop aujourd’­hui, elle affirme de manière très marquée sa fémi­nité avec une qualité de travail vrai­ment précieuse. Elle montre comment deux jeunes femmes se projettent dans des situa­tions que la société ne leur prête pas habi­tuel­le­ment. C’est la ques­tion des super-héros et d’une affir­ma­tion héroïque.

Et dans The Him ?

Il y a aussi cette idée de l’hé­roïsme juvé­nile. La pièce a été créée en 2010 par Yuval Pick (le direc­teur du CCNR, NDLR) pour les étudiants du conser­va­toire supé­rieur de Paris, il l’a ensuite trans­mise au ballet de l’Opéra natio­nal du Rhin. Le choré­graphe a essayé de se souve­nir de sa propre adoles­cence, de l’ami­tié frater­nelle, de comment on s’ima­gine ce que sera sa vie à venir, le tout en se replon­geant dans la musique du groupe New Order. Cette éner­gie de la jeunesse est en même temps tein­tée d’une forme de gravité.

Vous repre­nez Parti­tuur d’Ivana Müller…

Le spec­tacle a eu un grand succès l’an­née dernière et nous trou­vons que c’est une expé­rience tout à fait excep­tion­nelle qui est offerte aux enfants dès 7 ans. Munis d’un casque audio, ils sont amenés à accom­plir un ensemble d’ac­tions qui petit à petit font sens dans leur esprit.Ils fabriquent eux-mêmes quelque chose qui est entre le spec­tacle et le jeu choré­gra­phié, c’est un objet abso­lu­ment passion­nant.

Et enfin Têtes à Têtes, une pièce pour les tout-petits dès 3 ans…

Par une choré­graphe brési­lienne complè­te­ment folle : Maria Clara Villa-Lobos ! Il y a toujours chez elle un sens de l’ab­surde, un grain de folie, une éner­gie abso­lu­ment débor­dante, des univers très colo­rés. Il faut juste se lais­ser aller, ouvrir son sens de l’hu­mour, ses yeux, car il y a énor­mé­ment de mouve­ments, de couleurs et un enthou­siasme commu­ni­ca­tif dans son travail.

Comment pensez-vous faire évoluer Play Time ?

Sans dévoi­ler ce que sera la prochaine édition, nous avons envie d’al­ler encore plus loin dans ce type de labo­ra­toire joyeux. C’est pourquoi  nous sommes membres, avec le festi­val Micro Mondes, d’un réseau euro­péen qui s’ap­pelle Bamboo et s’étend à l’Ita­lie, l’An­gle­terre, la Belgique et la Serbie. Son but est d’in­vi­ter des artistes qui n’ont jamais fait de spec­tacles pour le jeune public à créer chacun un objet, que ce soit une œuvre choré­gra­phique, une instal­la­tion ou même un jeu. Ce labo­ra­toire qui est en train de s’ou­vrir montrera ses résul­tats de travail l’an prochain, avec des spec­tacles qui seront pour la plupart des premières.

Par Blan­dine Dauvi­laire.

 

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