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Le Bestiaire

Le bestiaire

Publié le 18/08/2015

En écho avec l'exposition de costume d'animaux attenante, la designer Ionna Vautrin propose aux enfants de se glisser dans la peau d'un designer puis dans celle de l'animal qu'il aura créé.

 

Inter­view de Ionna Vautrin :

Sur le thème du bestiaire, cette desi­gner aux multiples talents (elle a dessiné des chaus­sures pour la marque Camper, des lampes pour Fosca­rini, de l’élec­tro­mé­na­ger pour Mouli­nex) a imaginé une expo­si­tion et un atelier spécia­le­ment pour les enfants. Rencontre. Par Blan­dine Dauvi­laire.

En quoi consiste votre métier ?

Je suis desi­gner indus­triel, je dessine des objets qui sont fabriqués en série et s’adressent à un grand nombre de personnes.

Quelles sont les quali­tés requises pour exer­cer ce métier ?
Il faut être créa­tif, tech­nique, savoir s’adres­ser à la fois aux ingé­nieurs et aux gens du marke­ting, être un commu­niquant et parler aux autres, c’est un métier très complet.

Pour la bien­nale de Saint-Étienne, vous êtes commis­saire de l’ex­po­si­tion Le Bestiaire, de quoi s’agit-il ?
C’est une expo­si­tion dédiée à l’uni­vers de l’en­fant, elle présente une collec­tion de 14 dégui­se­ments en papier kraft séri­gra­phié qui sont illus­trés par une équipe de desi­gners, graphistes, photo­graphes, comme Malika Favre, Les Graphiquants, Twice ou Felipe Ribon. Chacun des artistes a raconté une histoire autour de l’ani­mal qu’il a choisi pour son dégui­se­ment. Paral­lè­le­ment à ce labo­ra­toire anima­lier se déroule un atelier où les enfants de 6 à 12 ans peuvent dessi­ner leur propre animal sur un costume vierge. On leur donne des clés graphiques (morpho­lo­gie des animaux, type de pelage, etc.) et à partir de là, ils créent leur propre bestiaire et peuvent se dégui­ser. C’est une sorte de carna­val anima­lier puisqu’on lâche ensuite tous les petits animaux dans la bien­nale.
L’idée est aussi de rendre cette collec­tion de dégui­se­ments vivante en la faisant éditer pour qu’elle devienne acces­sible à tous. Les grands pour­ront même s’en servir d’af­fiche.

Quel lien faites-vous entre beauté et design ?
Pour l’ex­po­si­tion, je pars du postu­lat que peu importe qu’on soit beau ou terri­fiant, gentil ou méchant, on peut deve­nir qui on veut grâce au dégui­se­ment. Le design est censé embel­lir notre envi­ron­ne­ment, c’est intrin­sèque au métier.

Quels sont vos projets ?
Je travaille actuel­le­ment sur un mobile de mouettes et une collec­tion de lumi­naires pour l’édi­teur Mous­tache, un fauteuil pour la marque Sancal et sur des brosses avec Andrée Jardin. Mon rêve serait d’avoir la liberté de travailler dans plein de champs d’ap­pli­ca­tion diffé­rents en mon nom propre.

Quel est l’objet design que vous auriez aimé créer ?
Le puzzle Sedici animali d’Enzo Mari édité par Danese, où chaque pièce en bois est un animal. Tous les animaux peuvent être encas­trés les uns dans les autres à plat ou à la verti­cale, c’est beau.

 

Le Bestiaire
Ionna Vautrin

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