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Tableaux d’une expo­si­tion

Publié le 16/02/2016

Orchestré par Ravel, cette fresque est interprété par l'ONL qui propose toute une palette de sons et d'ambiances où chaque pupitre est mis à l'honneur avec un jeu de lumière.

Le spec­tacle :

Orches­tré par Ravel, cette fresque est inter­prété par l’ONL qui propose toute une palette de sons et d’am­biances où chaque pupitre est mis à l’hon­neur avec un jeu de lumière.

Inter­view d’Ar­naud Brovillé :

Soucieux de faire décou­vrir l’ex­cel­lence de son orchestre sympho­nique aux enfants et de leur faire parta­ger le bonheur de la musique, l’Au­di­to­rium innove cette saison avec des propo­si­tions encore plus ludiques. Revue de surprises avec Arnaud Brovillé, chargé de média­tion à l’Or­chestre natio­nal de Lyon. 

Cette saison, les concerts desti­nés au jeune public font leur mue en combi­nant sons et scéno­gra­phie. Pourquoi cette trans­for­ma­tion ?

Jusqu’à la saison dernière, les mercre­dis musi­caux étaient plutôt didac­tiques et les concerts fami­liaux du samedi privi­lé­giaient la scéno­gra­phie. Pour cette saison, nous avons souhaité mixer l’ap­proche ludique et péda­go­gique. Aujourd’­hui, chaque concert jeune public est mis en scène sous la forme d’un conte raconté par un comé­dien et mis en lumière pour donner un bel écrin à l’or­chestre. Chaque histoire est aussi le prétexte pour parler du compo­si­teur, de l’or­chestre et des instru­ments.

Vous avez égale­ment imaginé une intrigue qui devrait tenir en haleine le jeune public…

Nous avons fait appel à une enquê­trice musi­cale dénom­mée Harmo­nie Lumière pour accom­pa­gner les concerts de la saison. Confron­tée à des phéno­mènes étranges tels que des coupures de courant à l’Au­di­to­rium et des envoû­te­ments, notre amie va devoir résoudre cette énigme. À chaque concert, les enfants seront infor­més des avan­cées de l’enquête avec un compte-rendu des épisodes précé­dents. Ils pour­ront aussi suivre l’in­trigue, pas à pas, sur une news­let­ter.

Quels sont les temps forts de la program­ma­tion ?

Le prochain concert jeune public du 5 décembre, Tableaux d’une expo­si­tion, fera entendre une pièce russe orches­trée par Maurice Ravel. Le très gros orchestre propo­sera toute une palette d’am­biances et chaque pupitre sera mis à l’hon­neur. Ce sera l’oc­ca­sion d’évoquer plein d’anec­dotes sur l’his­toire de l’ONL, qui a plus de cent ans. Cette saison, les enfants auront aussi la chance de décou­vrir l’orgue monu­men­tal de l’au­di­to­rium et ses 6 500 tuyaux à travers un réper­toire très varié. 

Sous quels sorti­lèges sera placée la semaine jeune public ? 

Nous avons concocté un joli programme pour les vacances de février autour de la théma­tique de la sorcel­le­rie et de la magie. Avec, notam­ment, le thème musi­cal deHarry Potter ou le chef-d’œuvre du réper­toire français L’Ap­prenti sorcierde Paul Dukas. Deux concerts seront aussi consa­crés à l’uni­vers féerique des suites de Peer Gynt, dont un dédié aux 3/5 ans. C’est la première fois qu’un orchestre de la dimen­sion de l’ONL conçoit un concert unique pour les tout-petits.

Quelles surprises nous réservent les ciné-concerts ?

Autour de Noël, l’or­chestre inter­prè­tera en direct, sous un écran géant, les musiques des Lumières de la ville de Chaplin. Un ciné-concert sera aussi consa­cré à Fanta­sia de Walt Disney. Ce qui est excep­tion­nel avec Fanta­sia, c’est que les dessins ont été créés à partir de la musique et non l’in­verse. 

Que provoquent ces drôles de rencontres entre les enfants et l’or­chestre sympho­nique ? 

Il faut voir les enfants lorsqu’ils entrent pour la première fois dans l’im­mense et superbe salle de l’Au­di­to­rium. On lit sur leurs visages combien ils sont impres­sion­nés. Les enfants, qui ne connaissent pas le proto­cole d’un concert, ont aussi des réac­tions très spon­ta­nées : ils rient, applau­dissent quand ils en ont envie, dansent parfois. Il n’y a pas ce côté policé des gens qui attendent le deuxième mouve­ment pour tous­ser (rire). Mais ce qu’il y a de plus fabu­leux à décou­vrir pour eux, c’est la force de la musique jouée, en direct, par un orchestre sympho­nique. L’im­pact est aussi bien visuel que sonore.

Propos recueillis par Aude Spil­mont.


Inter­view de Jean-Marc Bador :

Direc­teur géné­ral de l’Au­di­to­rium, Jean-Marc Bador fait rimer musique clas­sique avec ludique. Il multi­plie les propo­si­tions origi­nales et offre aux plus jeunes des spec­tacles enthou­sias­mants. Parti­cu­liè­re­ment cette saison. 

Avec le concert Histoires d’or­chestre, les enfants vont traver­ser quatre siècles de musique en une heure…

C’est un voyage dans le temps où l’on voit l’or­chestre évoluer au fil des siècles et des compo­si­teurs. On part de loin avec Lully et ses violons du roy, puis l’or­chestre et ses sono­ri­tés vont se déve­lop­per, deve­nir plus riches, plus complexes, jusqu’au grand roman­tisme français en passant par Ravel, Saint-Saëns et on finira avec l’œuvre d’un compo­si­teur contem­po­rain mini­ma­lisme, John Adams. C’est une belle occa­sion de décou­vrir l’Or­chestre natio­nal de Lyon dans toutes ses formes, depuis une ving­taine de musi­ciens jusqu’aux 100 d’Ainsi parlait Zara­thous­tra de Strauss.

Dans un tout autre genre, le public va décou­vrir une formi­dable version de la comé­die musi­cale Singin’in the rain (Chan­tons sous la pluie)…

C’est l’un des projets chou­chous de la saison, produit en colla­bo­ra­tion avec l’Ins­ti­tut Lumière. Ce très grand clas­sique de Gene Kelly et Stan­ley Donen est accom­pa­gné par l’Or­chestre natio­nal de Lyon, qui réalise en direct la bande-son du film, sous la direc­tion de Timo­thy Brock. Je vous rassure, ce ne sont pas les musi­ciens qui inter­prètent les scènes épous­tou­flantes de claquettes, mais bien Gene Kelly et Debbie Reynolds !

Début mars, dans le cadre des week-ends festifs bapti­sés Happy days, vous propo­sez avec la bien­nale Musiques en scène une multi­tude d’évé­ne­ments sur le thème du diver­tis­se­ment, dont certains sont gratuits…

Le but est de se faire plai­sir en décou­vrant des propo­si­tions musi­cales de très haut niveau qui restent ludiques. On va jouer l’une des grandes parti­tions du réper­toire sympho­nique, les Tableaux d’une expo­si­tion de Mous­sorg­ski dans l’or­ches­tra­tion de Ravel, mais avec des projec­tions de courts-métrages de mangas d’Osamu Tezuka, aussi connus au Japon que Fanta­sia ici. Le jeu vidéo s’in­vi­tera égale­ment dans ce concert avec une créa­tion de Daniele Ghisi, Pong, inspi­rée des premiers jeux sur ordi­na­teur, avec des gens qui joue­ront en direct sur la musique. On pourra entendre deux œuvres élec­tro­niques plutôt inat­ten­dues dans nos murs : Baga­telles de Mason Bates et une créa­tion nouvelle de Pierre-Alexis Lavergne, lors d’un concert où les instru­ments tradi­tion­nels rencon­tre­ront les machines. Un concert jeune public avec l’ac­cor­déo­niste Pascal Contet mêlera musique et vidéo un peu hypno­tique. Il y aura des matchs d’im­pro­vi­sa­tion très drôles entre percus­sion­nistes. Et un concert-danse parti­ci­pa­tif avec Sylvain Groud et sa compa­gnie Mad. Ce sera impres­sion­nant de voir une choré­gra­phie portée par toute la salle sur la musique répé­ti­tive et très prenante de Reich.

Sans oublier le ciné-concert La Prin­cesse aux huîtres de Ernst Lubit­sch…

Il sera accom­pa­gné de la musique contem­po­raine de Martin Mata­lon, ce sera la rencontre entre des images noir et blanc de toute beauté et cette musique inci­sive jouée par l’en­semble Ars Nova. L’Au­di­to­rium ne cesse d’in­ven­ter de nouvelles formes de spec­tacles pour toucher de nouveaux publics, parce que cette maison de la musique est vrai­ment celle de tous les Lyon­nais.

Propos recueillis par Blan­dine Dauvi­laire

 

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