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Mini-monstres : L’expo qui fait mouche

Publié le 29/07/2019

À l’orée des grandes vacances, le musée des Confluences lance sa toute première expo dédiée aux enfants. Le sujet ? Les poux, tiques, puces et autres bébêtes qui dérangent, dégoûtent, effraient, et la tenta­tive (réus­sie) d’ex­pliquer pourquoi elles sont indis­pen­sables à la préser­va­tion de notre écosys­tème.

Quelle mouche a donc piqué le musée des Confluences? Habi­tué à s’adres­ser au plus grand nombre, il choi­sit, avec sa nouvelle expo­si­tion Mini-monstres, de rendre plus sympa­thiques auprès des enfants (7–12 ans) des insectes a priori peu fréquen­tables et moins jolis que les coléo­ptères expo­sés égale­ment dans ses murs depuis décembre dernier. Oui, ces poux, puces, mous­tiques, punaises, acariens, mouches et tiques pâtissent d’une mauvaise répu­ta­tion bien qu’ils soient essen­tiels à la préser­va­tion de notre écosys­tème, celui de notre corps d’abord, et celui de notre planète ensuite.

La preuve en images et en données scien­ti­fiques, présen­tées de manière ludique, dans cette petite expo parfai­te­ment adap­tée aux enfants et où les parents trou­ve­ront aussi leur compte. Conjoin­te­ment construite avec un para­si­to­logue, un psycho­logue et un réali­sa­teur de docu­men­taires scien­ti­fiques, Mini-monstres fait entrer le public dans une scéno­gra­phie immer­sive, dont le musée a le secret, en le faisant marcher sur un crâne, parmi des cheveux… habi­tés de poux.

Dans la peau d’un scien­ti­fique

À la manière d’un scien­ti­fique, l’en­fant découvre loupe à la main, puis sous la lentille d’un micro­scope, tout ce que ces insectes fabriquent sur notre corps. Des insectes qui s’adressent d’ailleurs eux-mêmes au petit visi­teur, en lui expliquant leur raison d’être. La bonne idée a été de les person­na­li­ser en leur donnant des noms de super-héros, histoire de valo­ri­ser leurs apti­tudes extra­or­di­naires au regard de leurs taille lilli­pu­tienne. Ainsi l’aca­rien, rebap­tisé Super­mi­nus – et pouvant être jusqu’à 100 000 dans nos draps –, nous débar­rasse de nos peaux mortes… en les mangeant. Le poux, dit Accro­mèche, utilise ses pinces pour sauter de tête en tête, protégé des agres­sions exté­rieures – y compris celle des insec­ti­cides – par sa membrane imper­méable.

Sans évacuer le discours anxio­gène de la proli­fé­ra­tion de ces mini-monstres – du fait de l’homme prin­ci­pa­le­ment (multi­pli­ca­tion des trans­ports, insec­ti­cides auxquels ils se sont adap­tés…) –,  l’expo le contre­ba­lance en appor­tant des conseils simples à mettre en œuvre : limi­ter le nombre de peluches dans sa chambre, ne pas lais­ser ses jouets traî­ner dans le jardin… et ouvre le regard des enfants vers les us et coutumes d’autres contrées, à travers les collec­tions ethno­gra­phiques du musée. Des jeux ponc­tuent le parcours, tout comme d’im­payables séquences filmées de dégui­se­ment de puces au Mexique.

S’il n’est pas certain que l’expo nous rende l’aca­rien et ses copains plus aimables, elle a le mérite d’être capti­vante et de nous respon­sa­bi­li­ser dans nos agis­se­ments vis-à-vis de la nature et des bestioles dont elle a besoin.

Mini-monstres, les invi­sibles, jusqu’au 3 mai 2020. Musée des Confluences, 86 quai Perrache, Lyon 2e. Tél. 04 28 38 11 90.

Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h, les samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 19h. Tarifs: de 5 à 9€, gratuit pour les – 18 ans. musee­des­con­fluences.fr

Par Clarisse Bioud

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