Le réalisateur Taika Waititi adapte très librement Le Ciel en cage de Christine Leunens : l’histoire d’un petit garçon allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, dont l’ami imaginaire n’est autre que le Führer. Loin de l’ambiance sombre du livre, Jojo Rabbit passe le nazisme à la moulinette pop, débutant même sur une version allemande de I want to hold your hand des Beatles. Au milieu de personnages loufoques, il y a Hitler vu par les yeux d’un petit garçon et transformé en personnage de BD, grotesque, fou, et même sympathique.
Mais celle qui illumine le film, c’est la mère de Jojo (jouée par Scarlett Johansson), forte, élégante et courageuse, qui cherche toujours à protéger son petit garçon. Esthétiquement, on pense parfois à Wes Anderson pour les costumes et les décors, mais aussi à Disney en plus déjanté. Une fantaisie qui vire à l’horreur quand Jojo découvre que sa mère cache une jeune fille juive chez eux. Le fanatisme du petit garçon va se fissurer peu à peu… Une farce qui montre qu’on peut rire de tout, à condition que ce soit bien fait.
→ Dès 12 ans, durée : 1h48 • Sortie : 29 janvier
Par Caroline Sicard