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Enquêtes et jeux de piste : les nouvelles règles du jeu

Publié le 04/06/2021

Même si le bon vieux Cluedo de notre enfance a toujours la cote chez nos marmots, nombreux sont ceux qui préfèrent aujourd’­hui vivre l’aven­ture gran­deur nature, sous la forme d’un jeu de piste urbain ou d’une enquête à mener chez soi. On a de la chance : à Lyon, les propo­si­tions de ce genre se multi­plient, portées par des struc­tures qui, lors des confi­ne­ments succes­sifs, ont parti­cu­liè­re­ment su tirer leur épingle du jeu.

Des jeux de piste, le nez au vent

Suivez le guide, avec Ludi­lyon

En matière de jeux de piste, Ludi­lyon fait figure de pion­nière, même si elle préfère parler de « visites guidées  ». Car ce sont trois guides-confé­ren­cières qui ont fondé l’as­so­cia­tion en 2011, faisant des enfants son public ciblé. Le concept : « Leur propo­ser des visites guidées, avec des jeux, en insis­tant sur le fait d’être acteur de la visite, raconte Lucie Four­chet-Laplace, la prési­dente actuelle. On a com- mencé dans le Vieux-Lyon, en s’ins­pi­rant de jeux comme le Cluedo.  » Une formule qui marche si bien qu’elle reste la même 10 ans après, et s’étend à d’autres quar­tiers – Croix-Rousse, Carnot, États-Unis… – autour de diffé­rentes théma­tiques ou périodes de l’His­toire à Lyon, de l’An­tiquité à l’amé­na­ge­ment de Confluence, en passant par la Renais­sance et l’Oc­cu­pa­tion. Les cursus en his- toire, histoire de l’art, archéo­lo­gie ou langues étran­gères, dont sont issus les guides Ludi­lyon leur permettent de docu­men­ter les livrets-jeux.

Les visites, propo­sées sous la forme d’un jeu de piste à faire en famille ou avec les enfants seuls dans le cadre d’un anni­ver­saire, se déroulent toujours selon le même prin­cipe : « Au début, on remet les enfants (et les parents !) dans le contexte histo­rique, explique Lucie. L’idée est de mettre tout le monde à égalité pour que cha- cun parte avec les mêmes bases. On fait comme un voyage dans le temps. Par exemple, dans la visite sur la Résis­tance, on leur dit : « On est en pleine Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin vient d’être arrêté  », puis on expose notre problème : « On a besoin de Résis- tants !  » Munis de faux papiers, les enfants sont inves­tis d’une mis- sion. À la manière d’un game master, le guide rythme les étapes en donnant des infos et contrôle les acti­vi­tés qui jalonnent le jeu. Pour élabo­rer ses visites, Ludi­lyon distingue deux tranches d’âge, les 4–6 ans et les 7–12 ans, avec l’écri­ture comme critère déter­mi­nant. « Tout le travail du guide, sur place, est de s’adap­ter aux enfants qu’il a devant lui  » note Lucie. Pour cela, l’as­so­cia­tion s’ap­puie sur les programmes scolaires, qui permettent de savoir ce que les enfants ont appris et ce qui va les inté­res­ser. Pour autant, la visite sur la Résis­tance est acces­sible dès 7 ans, alors qu’elle ne com- mence à être étudiée qu’en CM1. Mais Ludi­lyon touche ainsi les enfants qui se passionnent pour cette période, par un autre biais que l’école, comme les livres ou les films. « C’est la seule de nos théma­tiques qui peut être bloquante, admet Lucie. Mais on est quand même sur le côté funky de la Résis­tance, avec des lettres cachées à cher- cher, des messages codés à déchif­frer… On ne parle jamais de mort !  » La visite consti­tue, de ce point de vue, une bonne intro­duc­tion à une période de l’His­toire qui sera étudiée quelques années plus tard. Sans comp­ter qu’elle donne lieu à de jolies perles : « La Gestapo s’est récem­ment trans­for­mée en gaspa­cho !  »

Mais plus que d’His­toire, Ludi­lyon parle de « patri­moine lyon- nais, à savoir tout ce qui touche à la culture lyon­naise, comme dans Gastro­gônes qui se déroule dans les Halles Bocuse ou Ques­tions pour une cham­pionne qui met en avant les femmes lyon­naises  ». Et ce n’est pas tout car lors des visites, « on fait aussi passer des messages comme le respect et l’écoute ou celui de faire atten­tion en traver­sant la rue, d’une autre façon que ne le font les parents.  »

Bon à savoir : début 2021, Ludi­lyon a adapté les livrets-jeux de ses visites en formats PDF à télé­char­ger et impri­mer chez soi. Encore dispo­nibles en ligne, ces « en-quête de Lyon » propo­sées dans le Vieux-Lyon, à la Croix-Rousse ou encore à Confluence, per- mettent une première approche auto­nome du jeu de piste. Avant de tenter la passion­nante aven­ture gran­deur nature avec l’un.e des guides de Ludi­lyon.

ludi­lyon.com/agenda-famille
Visites guidées chaque 1er week-end du mois : 8$/enfant, 6$/adulte. Livrets-jeux « En-quête de Lyon » 2$.

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Les familles en vadrouille, avec Histoire d’aven­ture

Marianne Labus­sière et Sophie de Chas­sey ont sympa­thisé en se racon­tant toutes les folles idées qu’elles arri­vaient à mettre en place pour orga­ni­ser les anni­ver­saires de leurs enfants scola­ri­sés dans la même école. Ni une ni deux, les deux quadras, l’une ingé- nieure, l’autre théra­peute, montent Histoire d’aven­ture en 2017 pour propo­ser une box anni­ver­saire décli­née en diffé­rents thèmes (sport, contes et légen­des…) aux parents qui n’ont ni le temps, ni les idées, ni tout simple­ment l’en­vie de conce­voir une fête de folie pour leur bambin. À l’in­té­rieur, on trouve notam­ment une chasse au trésor, qu’elles vont rapi­de­ment propo­ser aussi à l’unité, pour l’ani­mer à la maison ou en exté­rieur. Mais le duo à la créa­ti­vité hyper­ac­tive ne s’ar­rête pas là et sort l’an­née dernière, à quelques mois d’in­ter­valle, deux jeux de piste à expé­ri­men­ter l’un dans le Vieux-Lyon, l’autre sur le plateau de la Croix-Rousse. Des pro- posi­tions qui tombent à pic à l’heure des confi­ne­ments succes­sifs ! Si Marianne et Sophie, qui disent « adorer mettre en valeur leur ville  », ont opté pour deux quar­tiers régu­liè­re­ment choi­sis pour ce type d’ac­ti­vi­tés, elles mettent un point d’hon­neur à déni­cher des endroits ou des petits détails qui permet­tront aux parti­ci­pants de les redé­cou­vrir d’un œil nouveau, voire d’y apprendre encore quelque chose. « Dans les retours que nous avons, les gens sont hyper-éton­nés de passer par des traboules et des petits passages qu’ils ne connais­saient pas  », souligne Sophie. Pour cela, elles commencent par effec­tuer un repé­rage : « On note tout ce qui nous inté­resse, on prend des photos, puis on trouve la trame de l’his­toire et le trajet qu’il est possible de faire en deux heures maxi­mum. Cela doit être varié et pas trop fati­guant ! Si, à un moment, ça monte, il va falloir le comp­ter dans le temps de parcours.  » Ensuite, elles construisent l’énigme avec les indices que les gens ont à trou­ver. À la Croix-Rousse, par exemple, il s’agit de trou­ver qui, en 1815, a volé des éche­veaux de soie à la veille du concours du plus beau tissu. Réso­lu­ment pensés comme fami­liaux, les deux jeux de piste sont acces­sibles dès 7 ans : « On sait qu’à partir de cet âge-là, les enfants peuvent être acteurs du jeu à part entière sans être dans les bras de leurs parents !  »

Histoire d’aven­ture, qui projette un troi­sième jeu de piste dans le 6e arron­dis­se­ment, en conçoit aussi à l’ap­pel d’autres struc­tures, telles que des écoles, des communes ou encore la librai­rie La Vire- volte (Lyon 5e) pour laquelle elle en propo­sera sur l’oc­cul­tisme à Lyon, très prochai­ne­ment, et toujours dans un esprit fami­lial.

histoi­re­da­ven­ture.fr
Jeux de piste Vieux-Lyon ou Croix-Rousse 12$.

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Décou­vrir sa ville à travers ses person­nages célèbres, avec Dimmelo

Elle non plus ne manque pas d’idées pour faire décou­vrir Lyon aux enfants. En avril 2020, Flore Lalauze a créé, avec Dimmelo (Dis-le moi, en italien), un très bel objet ayant voca­tion à « renouer avec la famille et éveiller la curio­sité des enfants  ». Il s’agit d’un carnet-jeux à spirales épais de 52 pages, baptisé Les Bâtis­seurs de Lyon, qui accom­pagne les enfants de 6 à 12 ans et leurs parents, dans la visite de diffé­rents quar­tiers lyon­nais. Les incon­tour- nables Vieux-Lyon et Croix-Rousse, mais aussi Confluence, le parc de la Tête d’Or ou la fresque des Lyon­nais. L’ori­gina- lité tient du fait que ce sont d’illustres person­na­li­tés locales, Saint-Exupéry, Lucie Aubrac, les frères Lumière, qui racontent la ville aux enfants. Surtout, le carnet est entiè­re­ment person- nali­sable. En plus des lignes prévues pour présen­ter sa famille, les réponses aux ques­tions posées et ses souve­nirs de visite, on trouve en fin de cahier 85 auto­col­lants et deux cartes postales. Si le contenu est vrai­ment bien adapté aux enfants, avec le nombre suffi­sant de ques­tions, de jeux et d’anec­dotes pour ne pas ris- quer de les lasser, l’en­semble est graphique­ment très beau grâce au concours des graphistes et illus­tra­teurs lyon­nais Pramax. « Les gens sont contents à la fois de passer du temps ensemble et de pouvoir garder un bel objet,  » note Flore, qui a publié l’été dernier deux autres carnets person­na­li­sables, l’un sur le litto­ral, l’autre sur la montagne.

Et pour fêter le premier anni­ver­saire des Bâtis­seurs de Lyon, elle a lancé un jeu de piste sur la Presqu’île, à nouveau construit autour d’une person­na­lité lyon­naise, bien que sans doute moins connue que les autres par les enfants : le savant André-Marie Ampère. « C’est quelqu’un dont on connaît le nom mais dont on ne sait pas vrai­ment qui il était et ce qu’il a fait, sourit Flore. Moi- même de forma­tion physi­cienne, j’avais envie de valo­ri­ser un scien- tifique car ils sont rare­ment ratta­chés au domaine de la culture.  » Pour l’ins­tant sous format PDF, télé­char­geable sur le site de Dimmelo, le jeu de piste se décline pour trois tranches d’âge, 4–6 ans, 7–9 ans, 10–12 ans, tout en néces­si­tant l’aide des adultes. Mais Flore réflé­chit déjà à le déve­lop­per sous une autre forme, et peut-être, s’il fonc­tionne bien, avec d’autres person- nages lyon­nais.

Dimmelo.fr
Carnet Les Bâtis­seurs de Lyon 24,90$.
Jeu de piste « Sur les pas d’An­dré-Marie Ampère » 6$ pour 1 âge, 10$ pour 2 âges et 15$ le pack famille (3 âges). À l’im­pres­sion, sélec­tion­nez le format « livret » pour avoir un A5 plus pratique à manier.

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Sur la piste de malfai­teurs, avec Quais du polar

On ne présente plus la Grande Enquête de Quais du polar, qui fête cette année sa 17e édition. C’est Chris­telle Ravey, roman­cière lyon­naise, qui l’in­vente à chaque fois de toutes pièces, avec des intrigues bien fice­lées, souvent déca­lées, et des person­nages hauts en couleur. « Elle n’est pas conçue au départ pour les enfants, elle s’adresse plutôt à des amateurs de jeux de 20–40 ans. Mais ce qui est immé­dia­te­ment acces­sible aux enfants, ce sont tous les indices qui sont de l’ordre du repé­rage visuel. Après, c’est sûr qu’il vaut mieux savoir lire car il y a beau­coup de choses à déchif­frer…  » L’au­teure conseille donc de la réser­ver aux plus de 8 ans, tout en insis­tant sur l’im- plica­tion des parents : « S’ils accom­pagnent le gamin pour lui faire plai­sir, mais qu’eux-mêmes ne sont pas joueurs, ça ne marchera pas !  » Cette année, la Grande Enquête pose son intrigue sur le Rhône dans lequel tombe une vieille dame, jetée du pont de sa péniche par une mysté­rieuse incon­nue qui recherche un trésor datant des canuts. « C’est une plon­gée dans l’his­toire des révoltes ouvrières du XIXsiècle, où les canuts au chômage furent en partie employés par le préfet Vaïsse pour creu­ser le lac du parc de la Tête d’Or  », résume Chris­telle Ravey. Une histoire qui a de quoi susci­ter l’in­té­rêt des enfants, qui connaissent les canuts au moins de nom et la légende de la tête d’or, cachée au fond du lac du parc.

En raison du contexte sani­taire, pas de comé­dien cette année pour rensei­gner les joueurs. Et s’il est possible de faire l’enquête lors du festi­val, début juillet, Quais du polar a souhaité, pour éviter les attrou­pe­ments, l’étendre sur 15 jours et deux parcours qui mettent à l’hon­neur le parc de la Tête d’Or et les flancs de la colline de la Croix-Rousse, reliés par la traver­sée du Rhône. Il faudra bien faire les deux parcours pour résoudre l’enquête, télé­char­geable sur le site avec un bonus d’in­dices qui aide­ront les joueurs en auto­no­mie sur le terrain. Quant aux enfants, Chris- telle Ravey leur fait confiance : « Ce n’est pas les plus hermé­tiques à l’af­faire ! Certains vont assez loin en termes de raison­ne­ment et de déduc­tion, je suis souvent assez épatée.  »

quais­du­po­lar.com
Grande Enquête télé­char­geable en ligne du 2 au 18 juillet. Gratuit.

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L’ur­ba­nisme en jeu

Il n’y a pas que pour Quais du polar que Chris­telle Ravey invente des histoires. Pour le CAUE, en lien avec son expo Terri­toires invi­sibles, elle a créé « Tour­nage et déra­page », un jeu de piste acces­sible aux familles dès le 5 juin. Le but du jeu ? Iden­ti­fier le ravis­seur d’un célèbre cinéaste, enlevé en plein repé­rage. Deux parcours, l’un à Lyon, l’autre à Villeur­banne, forment le jeu, avec une étape au CAUE pour récol­ter un indice. Une manière ludique d’ob- server les diffé­rents paysages urbains avec, pour amuser les enfants, des indices de repé­rage, des jeux de lettres et petites combi­nai­sons à leur portée. « On a conçu comme très facile la partie qui consiste à élimi­ner les suspects, en mode Cluedo, car les enfants aiment bien cher­cher le coupable !  » précise Chris­telle.

Jusqu’au 18 décembre. Dès 7 ans. Gratuit.
Pochette de jeu à récu­pé­rer au CAUE, 6bis quai Saint-Vincent,
Lyon1 .Infos­sur­caue69.fr/jeude­piste

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Mener l’enquête à la maison

Enquê­ter seul ou à plusieurs, avec Happy Kits

Se réunir autour d’une table pour jouer au Cluedo, c’est super. Mais que diriez-vous de le vivre carré­ment de l’in­té­rieur. Voilà ce que propose la société lyon­naise Happy Kits, née il y a 5 ans et spécia­li­sée dans la créa­tion de jeux d’équipes adultes et enfants (chasses au trésor, escape home…) Début 2021, elle a lancé sa pre- mière enquête poli­cière pour les 7–12 ans. « Comme dans nos enquêtes pour adultes, il se passe quelque chose, on a une liste de sus- pects et, par déduc­tion et élimi­na­tion et à l’aide d’in­dices, on trouve le coupable  », explique Isabelle Cado­ret, fonda­trice d’Happy Kits. S’il y a bien une scène de crime, comme pour les « grands », la victime est un robot retrou­vé… désar­ti­culé. « On garde les codes de l’enquête poli­cière, mais sans le côté sanglant !  » Et si le déroulé du jeu est clas­sique, un peu d’in­te­rac­ti­vité vient le pimen­ter pour le rendre plus créa­tif. « Mais l’objec­tif n’est pas du tout de faire jouer les enfants sur écran ! insiste Isabelle. Comme dans nos escape home pour enfants où l’in­te­rac­ti­vité est au service de l’énigme, elle vient juste boos­ter le jeu.  »

Mais quand on a un enfant tout seul à la maison qui s’en­nuie et qu’on est soi-même en train de travailler, comment s’en sortir ? C’est le fameux sujet de l’au­to­no­mie, que les diffé­rentes périodes de confi­ne­ment ont souvent soulevé chez les parents. En tant que concep­teur de jeux à la maison, Happy Kits s’est ainsi posé la ques­tion de « comment, dans le quoti­dien, on occupe les enfants, sans la présence perma­nente d’un adulte.  » Elle a donc lancé Les Histoires (ré)-créa­tives : une histoire divi­sée en plusieurs cha- pitres qui sont autant de cour­riers que l’en­fant va rece­voir dans sa boîte aux lettres pendant six semaines. « On voulait que l’en­fant lise sans s’en rendre compte et reçoive du cour­rier à une époque où on n’en reçoit presque plus.  » Le héros de ces histoires décli­nées pour l’ins- tant dans l’uni­vers de la magie et du cirque, écrit à l’en­fant en l’ap- pelant par son prénom, lui raconte ses aven­tures et lui demande de résoudre une énigme. Il aura à le faire concrè­te­ment « sous forme d’un DIY, qui va lui permettre de construire, semaine après semaine, l’uni­vers dans lequel se déroule le jeu. Par exemple, pour celui de la magie, il aura à monter de ses mains un tour de magie qu’il pourra à la fin présen­ter à ses parents.  » En toute auto­no­mie.

happy­kits.fr
Enquête poli­cière Mystery Party 30$. Histoire (ré)-créa­tive 25$.

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L’aven­ture inté­rieure, avec En Cavale

L’au­to­no­mie. Un mot clef pour En Cavale, maison d’édi­tion de jeux d’enquêtes garan­tis sans écrans pour enfants de 7 à 12 ans, créée en 2018. Ou plutôt, « la débrouillar­dise  », comme le précise sa co-fonda­trice Margaux Brui­neaud, « à l’image de celle des jeunes héros d’Harry Potter ou du Club des 5, ces histoires où on a l’im- pres­sion que les enfants sont en roue libre, sans aucun adulte autour d’eux !  » La tren­te­naire analyse : « On vit dans un monde de plus en plus libre, qui fait gran­dir les enfants très vite car ils sont expo­sés à beau­coup de choses très jeunes, mais en même temps qui ne les fait pas forcé­ment gran­dir dans leur être et leur auto­no­mie. J’ai l’im­pres­sion que le côté désen­chan­teur arrive beau­coup plus tôt…  »

Alors pour réen­chan­ter le quoti­dien des enfants, En Cavale leur propose de deve­nir des espions et leur confie des missions qui se déroulent au sein d’un univers diffé­rent à chaque fois : les fonds marins, les insectes, l’es­pace. Concrè­te­ment, l’en­fant reçoit une box par mois, conte­nant sa lettre de mission, un livret-jeux illus- tré et des petits objets qui l’ai­de­ront dans son enquête. L’idée : apprendre tout un tas de choses en s’amu­sant et sans l’aide d’un parent si ce n’est pour, une fois la mission accom­plie, poster ses réponses à desti­na­tion d’En Cavale.

En mars dernier, la crise sani­taire a conduit la maison d’édi- tion à propo­ser un nouveau format d’enquête qui s’adapte aux périodes de confi­ne­ment. Cette fois-ci, le jeu est direc­te­ment télé- char­geable sur le site et, se jouant de 4 à 8 joueurs, repose sur la colla­bo­ra­tion. Mais surtout, l’enquête Opéra­tion Intra Corpo­ris a pour terrain d’aven­ture le corps humain : « Depuis plus d’un an, c’est effrayant ce que les enfants entendent sur le corps… On s’est rap- pelé du dessin animé Il était une fois la vie, quand on était petites, où le corps humain et ses organes étaient montrés comme quelque chose de merveilleux. On a vrai­ment voulu réen­chan­ter le corps humain pour les enfants.  »

Et ce n’est pas fini ! Pour la fin de l’an­née, En Cavale peau­fine un nouveau projet : le « Calen­drier de l’Avent’ure »! Une enquête cette fois-ci sous forme de podcasts en 24 épisodes, compre­nant chacun une mission et accom­pa­gnés de la récep­tion, à la maison, de ce qui sera le décor à construire de cette aven­ture inédite. Un jeu motivé par le désir de « créer quelque chose d’in­no­vant et de toucher d’autres enfants, plus jeunes ou moins fans de lecture et d’écri- ture.  » Voilà qui donne bien envie, mais pas touche, c’est réservé aux enfants !

en-cavale.fr
Box de 19,90$ à 24,90$ par mois selon la formule d’abon­ne­ment. PDF Opéra­tion Intra Corpo­ris 15$. 􏰀

Vite ! Une idée de sortie en famille

Poterie, Judo, Arts du Cirque...

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