Le Mac invite les enfants à faire corps avec les oeuvres

Jusqu’au 9 juillet, le Musée d’art contem­po­rain de Lyon accueille le premier acte de l’ex­po­si­tion Incar­na­tions qui s’in­té­resse à la dimen­sion orga­nique du corps et ses diffé­rentes facettes, à travers une soixan­taine d’oeuvres de sa collec­tion. Parmi celles-là, le musée en a sélec­tionné six à expliquer aux enfants.

Autant préve­nir les parents: parmi les trois nouvelles expos du musée d’Art contem­po­rain consa­crées au corps, deux d’entre elles ne sont abso­lu­ment pas pour les enfants! Dans La peau est une enve­loppe, les adultes peuvent s’aven­tu­rer dans une salle sombre peuplée de légumes géants et vision­ner les petits films d’ani­ma­tion plutôt glauques et dérou­tants de Natha­lie Djur­berg et Hans Berg. Puis enchaî­ner avec Inter­fears, film inédit de l’ar­tiste Jesper Just qui met en scène la topo­gra­phie émotion­nelle de l’ac­teur Matt Dillon captu­rée par une machine IRM. Voilà qui ne devrait lais­ser personne indif­fé­rent.

Aux familles, on conseillera donc de s’ar­rê­ter au 1er étage, pour visi­ter l’ex­po­si­tion Incar­na­tions, le corps dans la collec­tion du macLYON qui revient sur 40 ans d’his­toire du musée et explore la façon dont les artistes se sont appro­priés la ques­tion du corps en tant qu’objet artis­tique, objet d’étude mais aussi en tant que médium.

A hauteur d’en­fant, six oeuvres évoquant la ques­tion du corps

Parmi la soixan­taine d’œuvres expo­sées, le Mac en a sélec­tionné six, jugées acces­sibles aux plus jeunes du point de vue de la couleur, de la tech­nique ou de la compo­si­tion. S’ils ont visité la dernière Bien­nale d’art contem­po­rain aux usines Fagor, ils recon­naî­tront l’énorme sculp­ture rose et bour­sou­flée d’Eva Fabre­gas, suspen­due dès l’en­trée du musée; ils s’in­ter­ro­ge­ront devant les photos de portraits sans émotion de Thomas Ruff ou s’émer­veille­ront devant les drôles de corps humains déman­te­lés et complé­tés de fruits et légumes dans l’ins­tal­la­tion d’Henry Ughetto. Pour chaque œuvre, un cartel affi­ché à hauteur d’en­fants leur délivre quelques clés de compré­hen­sion et les ques­tionne sur leur ressenti. En plus, un livret-jeux leur permet d’ex­plo­rer l’expo tout en s’amu­sant. Atten­tion toute­fois à ne pas les lais­ser pous­ser le rideau de la petite salle inter­dite aux moins de 18 ans! 

Le Living du Mac, un endroit où lire, dessi­ner, peindre ou rêver

A mi-parcours, la pause s’im­pose au “Living”, espace en libre accès créé l’an dernier pour l’ex­po­si­tion Little Odys­sée qui était entiè­re­ment desti­née aux enfants. Là, les petits visi­teurs s’af­falent sur de gros poufs pour bouqui­ner, dessinent ou peignent au pinceau et à l’eau, de manière éphé­mère, sur un grand panneau de papier rose. Ils y retrouvent aussi, chaque mois, des artistes le temps d’un atelier. En avril, en plus des incon­tour­nables visites dédiées aux plus jeunes, les familles suivront ainsi les direc­tives encore tenues secrètes de la danseuse et perfor­meuse Axelle Pinot. En corps et encore. 

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Incar­na­tions, le corps dans la collec­tion du macLyon (acte 1), jusqu’au dimanche 9 juillet 2023. Tarifs: 6 et 9€,  gratuit – 18 ans.

Visite pour les tout-petits (4–6 ans), chaque dimanche à 11h15. Durée: 45 min. Visite en famille (avec des enfants de 6 à 11 ans), chaque dimanche à 15h. Durée: 1h15. Tarifs: 3€ /adulte (+ billet d’en­trée) et 1€ /enfant (-18 ans). Réser­va­tions sur mac-lyon.com

Atelier famille d’Axelle Pinot (avec enfants de 2 à 5 ans) le dimanche 16 avril à 16h (1h45). Tarif : 3€/ adulte (+ billet d’en­trée) et 4€ /enfant. Réser­va­tions sur mac-lyon.com

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Par Julien Duc – Photo d’ou­ver­ture: © Lionel Rault