Pour réinventer l’histoire des Trois Petits Cochons, la chorégraphe Marion Lévy s’est nourrie des mots de Marion Aubert. Sur scène, trois danseuses incarnant trois âges de la vie évoluent sous l’autorité d’une narratrice à la fois mère, homme et loup. Dans un décor de papier plissé qui s’étire à volonté, la danse et le théâtre s’épousent, traversés de musiques syncopées et d’images vidéo. Avec grâce et fantaisie, chacune des interprètes construit sa gestuelle et son abri à son rythme : timide, assuré, déluré…
Bien que l’ensemble manque parfois de lisibilité et que la narration prenne souvent le pas sur l’émotion, les séquences dansées sont de toute beauté et la poésie s’immisce volontiers dans ce spectacle qui invite à dépasser ses peurs pour grandir.
Blandine Dauvilaire