Que vous soyez passé à côté d’un film culte lors de sa sortie en salle ou que vous ayez envie de partager un bon moment de cinéma avec vos enfants, la rubrique Mon ciné-club vous propose de (re)découvrir des films incontournables, faciles à dénicher et à visionner en famille. Ce mois-ci : Hugo Cabret, de Martin Scorsese, sorti en 2011.
Au début des années 1930, à Paris, Hugo, un orphelin âgé de 12 ans, vit seul dans les combles de la gare Montparnasse, occupant ses journées à remonter les horloges. Son rêve secret ? Faire fonctionner ce curieux automate inachevé que lui a laissé son père. Il part en quête de la pièce essentielle qui lui manque – une clé en forme de cœur –, aidé par une autre orpheline dont s’occupe le vendeur de jouets de la gare. Hugo va découvrir que ce vieil homme n’est pas n’importe qui…
Si le talent de Martin Scorsese n’est plus à prouver, le cinéaste ne s’est que rarement aventuré dans l’univers du conte grand public, nous ayant habitués aux fresques grandioses et aux récits de gangsters. Avec Hugo Cabret, l’Italo-Américain prouve qu’il peut s’inscrire dans la lignée de son compère Steven Spielberg et créer un film magique pour petits et grands. Dès la séquence d’ouverture, il déploie les éléments visuels et narratifs du conte : un antagoniste inquiétant – l’inspecteur de la gare –, des compagnons bienveillants et la figure du parent disparu. Et bien sûr, cette quête qui va révéler son destin à Hugo et le conduire plus loin qu’il ne l’aurait imaginé.
Un merveilleux hommage au cinéma
Son adaptation du roman de Brian Selznick permet à Martin Scorsese d’illustrer l’une de ses passions personnelles : l’histoire des premiers films et celle du réalisateur Georges Méliès. Et de nous montrer à quel point il faut aimer et protéger les films. En adoptant le point de vue d’un jeune cinéphile, il convoque le plaisir de la curiosité et de la découverte, les envies d’escapade et la jubilation des parties de cache-cache, propres à l’enfance.
Voir ou revoir Hugo Cabret, c’est se plonger dans une aventure merveilleuse où le jeune héros doit affronter la peur et l’incertitude, sur fond d’amitié et de fidélité, avec ces touches délicates de mélancolie que tout enfant peut connaître lorsqu’il grandit.
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Œil de lynx ?
Si vous êtes très attentifs, vous pourrez remarquer que de nombreux visages célèbres apparaissent brièvement dans Hugo Cabret. Parmi les caméos plus ou moins faciles à détecter, on repérera notamment Johnny Depp, en peintre de rue nommé Monsieur Rouleau, mais aussi Michael Pitt, qui s’improvise projectionniste, et surtout le réalisateur du film lui-même, Martin Scorsese, qui s’offre une rapide apparition dans la peau d’un photographe. À vous de jouer !
