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Adrien M et Claire B : Artisans du numérique

Mis à jour le 15/03/2024

Après Le Mouvement de l’air, le duo lyonnais Adrien M et Claire B vient de créer Acqua Alta, un projet artistique qui se décline en trois propositions. La première d’entre elles, un spectacle accessible dès l’âge de 6 ans,  sera présentée le 8 mars à la Maison de la danse.

Vent symbolisé par de simples traits ondulant comme des brins d’herbes, vague incarnée par de petits points, les spectacles et installations numériques du duo Adrien M et Claire B sont reconnaissables au premier coup d’œil. Conjuguant la sobriété du noir et blanc à la simplicité du trait, les deux artistes font interagir le virtuel avec le corps humain. Onirique, magique, poétiques, voilà autant de termes qui collent aux pixels de leurs créations. Et pourtant, ce couple à la ville comme au travail tient à le faire savoir : ils ont la tête bien sur les épaules. « On aime créer l’enchantement mais on garde toujours en tête la faisabilité d’un projet », précise Claire Bardainne.

Un sens des contraintes qui n’est pas étranger à leurs parcours respectifs. Si Claire a suivi un cursus assez classique aux Arts déco de Paris en design graphique et scénographie, Adrien Mondot, lui, a fait le grand écart. Alors qu’il obtient son diplôme en informatique, ce passionné de jonglage a l’idée d’associer études et passe-temps et crée un premier spectacle de jonglage numérique en 2004.

La rencontre de ces deux Grenoblois d’origine en 2010 prend les contours de l’évidence. « On a vraiment l’impression d’avoir inventé notre propre travail », s’enthousiasment-ils. Depuis, le couple multiplie les projets : cinq spectacles qui ont tourné des centaines de fois, dont Pixel, une collaboration en forme de blockbuster avec le chorégraphe Mourad Merzouki, deux expositions interactives et un livre numérique.

Rendre visible l’invisible

Aujourd’hui installés dans leur studio en bordure de Saône, sous la grande verrière d’une cour, Claire et Adrien étudient le mouvement des fluides ou de l’air, manipulent les algorithmes et murmurent à l’oreille de leurs logiciels. Les deux créateurs se revendiquent avant tout comme des artisans du numérique : « Nous sommes des sculpteurs, sauf que notre matière c’est le virtuel. » Une matière qui leur permet de « rendre visible l’invisible ». Vent, eau, buée, le duo aime mettre en mouvement les éléments pour leur faire rencontrer le corps des danseurs. Car leurs créations sont bien des spectacles vivants où la régie se joue en direct avec la scène.

Acqua Alta, leur dernier bébé, prend la forme d’une expérience en trois temps. Adrien et Claire ont d’abord eu l’envie de créer un livre numérique semblable à un pop-up en papier où apparaissent des danseurs virtuels grâce à un smartphone. Avant de le décliner en version scénique mais aussi en réalité virtuelle avec un extrait qui plonge le spectateur, muni d’un casque, au milieu des danseurs.

« Ces trois approches sont autant de moyens de susciter des émotions différentes », souligne Claire. Le 8 mars, seule la version scénique d’Acqua Alta sera présentée à la Maison de la danse dans le cadre du festival Sens dessus dessous, mais on pourra découvrir les trois formes de cet ambitieux projet en octobre, toujours à la Maison de la danse. Sur la scène, en pleine montée des eaux, deux danseurs doivent apprendre à vivre ensemble alors que des animations numériques, « semblables à des esprits de Miyazaki », viennent à leur rencontre. Un spectacle qu’Adrien et Claire souhaitent loufoque et burlesque. Et les deux de conclure : « On veut toujours s’adresser à l’enfant qui est en nous. »

Acqua Alta, vendredi 8 mars à 20h30 à la Maison de la danse, 8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e.  Tarifs: de 16 à 32€.  Durée : 1 h. maisondeladanse.com

/ Caroline Sicard

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