Cet été, voyez la vie en rose et découvrez un pan méconnu de l’histoire lyonnaise. Alors qu’en mai dernier, le congrès mondial de la Société des roses a fait irruption en terres lyonnaises, le musée Gadagne nous dévoile les liens étroits qui unissent la ville à la reine des fleurs. Venez découvrir en famille, durant tout l’été, une belle exposition qui retrace l’histoire passionnante de la rose et son épopée lyonnaise. Le musée se met à hauteur d’enfants en leur proposant deux parcours. Les petits y plongeront avec pour fil conducteur un conte onirique mis en images par un illustrateur (pour les 5–10 ans). Les plus grands mèneront l’enquête avec un livret-jeu spécialement conçu pour eux (8–12 ans). Construite sous forme de séquences, l’exposition dresse d’abord le portrait de la rose, apparue il y a des millions d’années, comme en témoigne la présence d’un fossile. Elle raconte ensuite la fabuleuse histoire des rosiéristes lyonnais qui, au 19e siècle, créèrent 70 % de la production mondiale de nouvelles roses. Découvrez les coulisses de cette renommée dont l’origine est liée à l’impératrice Joséphine. Partez avec vos enfants à la rencontre des plus grandes dynasties de cultivateurs de roses lyonnais, à l’instar de la famille Guillot à qui l’on doit la première rose hybride au monde. Des photos des frères Lumière, des archives personnelles, des outils nous font toucher du doigt ces histoires familiales. Les enfants pourront aussi percer les secrets des différentes étapes de création d’une nouvelle rose. Le saviez-vous ? Six à neuf années sont nécessaires pour concevoir une fleur unique par sa forme, sa couleur et son parfum. Au total, pas moins de 300 dessins, manuscrits, objets d’arts et vidéos sont à découvrir tout au long de ce parcours, qui illustre magnifiquement les connivences entre la rose et les beaux-arts et prouve que Lyon demeure la capitale de la création de variétés. En fin de parcours, régalez-vous avec la lecture sur un grand mur des multiples expressions qu’inspire la reine des fleurs : « ça ne sent pas la rose », « découvrir le pot aux roses », « la rose des sables »…
Aude Spilmont