Marionnettes à fils, à tringles, à gaine, à tige ou à prise directe : c’est une farandole de pantins que vont découvrir les familles au festival Tête de bois, l’événement qui fait danser les marionnettes à Villeurbanne depuis un quart de siècle. À ceux qui ont dégusté du Guignol en long, en large et en travers : emmenez vos gones à l’Espace Tonkin, car cette 27e édition promet de jolis spectacles.
À commencer par celui pour tout-petits : Rumba sur la Lune (Cie Marizibill). Dans cette forme musicale et sans paroles, une petite souris, marionnette à tige, rêve d’atteindre l’appétissante lune de fromage. À la manière d’Alice au Pays des merveilles, elle bascule alors dans un monde peuplé de créatures-objets. Une drôle d’aventure où la vidéo appuie l’onirisme de la pièce.
De drôles de marionnettes
Si les marionnettes sont parfois étranges, elles sont souvent tordantes, comme les chaussures de Ma vie de basket. Dans une cordonnerie où les souliers attendent d’être réparés, débarque un jour une jeune basket… sans étiquette. Une particularité qui lui vaudra de nombreux soucis, dans une intrigue survoltée entourée de chaussures gentilles ou méchantes, mais toujours loufoques.
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Les personnages sont tout aussi doux-dingues dans Y aura-t-il de la dinde à Noël ? (Cie Les Imaginoires), où un moineau tombé du nid poursuit un rêve fou : celui de voler dans un monde où les oiseaux ne volent plus. Déterminé, l’oisillon intrépide va à la rencontre d’une poule pondeuse, d’un pigeon à l’aile cassée ou d’une flamant rose ballerine, en espérant tomber sur le volatile qui l’aidera à prendre son envol…
Marionnettes d’ombre
Dans Si loin si haut, les enfants suivent les aventures d’un duo attachant : Grand-Bec, une sorte d’oiseau humain, et Touki, un chien. À la manière de Wallace et Gromit, ils vivent des aventures simples et courtes, saynètes de la vie quotidienne prenant un tour absurde. L’occasion de découvrir un auteur-illustrateur danois peu connu en France, Wouter VanReek, dont les albums permettent aux plus petits de se familiariser avec les émotions.
Enfin, il est une forme qu’on ne soupçonne pas faire partie du monde des marionnettes: le théâtre d’ombres. Avec Sombras de cine, Valeria Guglietti s’interroge sur la façon dont les ombres chinoises ont été les prémices du cinéma. Bouclant la boucle, elle donne vie, avec ses mains et quelques accessoires, à des personnages de cinéma célèbres. Et animera un atelier d’ombres chinoises le 17 février.
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