Immergés dans la Drôme provençale au cours d’une résidence, les artistes Dounia Chemsseddoha et Lisa Hoffmann racontent le paysage naturel drômois dans une curieuse exposition au centre d’art KOMMET. Se nourrissant de l’artisanat et de la nature locale, Dounia Chemsseddoha a travaillé auprès d’une céramiste du coin et s’est intéressée à l’eau sulfurée de la Drôme, aux propriétés curatives.
Ça et là dans la galerie, elle dispose des fleurs de céramique dont elle vient remplir le cœur d’eau récoltée sur le territoire. Mais aussi d’huiles essentielles de lavande, sarriette, sauge et autres plantes médicinales que l’on peut trouver dans la Drôme. Éveillant au passage les sens du visiteur, ce parterre de fleurs émaillées emplies d’élixirs offre un chemin vers une Provence fantastique.
La fragilité de la nature
Dans un tout autre registre, les installations de Lisa Hoffmann explorent les traces. Celles laissée par les animaux et les humains dans la nature, mais aussi l’empreinte invisible que laisse en nous l’expérience de la nature. Elle a glané mousses, glands, feuilles mortes et même crottes de chèvres, coincées entre des plaques de verre et des lentilles grossissantes.
Ainsi soumis à l’analyse, ces fragments de nature viennent questionner notre regard sur le paysage. Et nous parlent de fragilité, puisque l’installation ne tient que par un jeu d’équilibre.
Dans leurs mains, sous leurs yeux. Dès 10 ans. Du 3 mars au 29 avril. Du mercredi au samedi de 14h à 18h et sur rendez-vous. Entrée libre et gratuite. Par le programme de résidences nomades an•other here. Centre d’art KOMMET, 14 rue Mortier, Lyon 3e. kommet.fr – 06 32 46 58 63.
Article rédigé par Louise Reymond • Photo d’ouverture: oeuvre de Lisa Hoffmann © Lucas Zambon
