Vos enfants font-ils leur cirque lors de vos sorties dominicales au musée ? Rassurez-vous, ils ne sont pas les seuls ! C’est aussi le cas de la compagnie Machine de cirque dans son spectacle La Galerie, à découvrir mi-mars à l’espace Albert Camus.
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Une forme brouillant les genres artistiques, où la scène devient un musée. Dans cet univers blanc et monotone, les danseuses immobiles sont des statues; les hommes en costard, des surveillants peu loquaces, s’assurant qu’aucuns enfant ne touche les oeuvres de leur doigt profane. Au fil des tableaux, le paysage est le même: celui, guindé et ennuyeux, de « l’institution muséale ».
Quand le cirque libère la créativité
Soudain, coup de théâtre ! Les danseuses descendent de leur piédestal, le personnel envoie valser les conventions et tous les agrès rappliquent… Le musée se transforme en véritable cirque ! Acrobaties, jonglage, roue cyr, roue allemande envahissent la scène dans un joyeux bazar. Même la vieille directrice à perruque du musée se laisse emporter par l’effusion.
Dans cette cour des miracles, les tableaux immaculées sont éclaboussés de peinture rouge, bleu et jaune et les socles d’oeuvres d’arts servent à propulser les voltigeurs. À travers cette ode à la créativité, Prix des Passeurs culturels 2020, la compagnie québécoise Machine de cirque rappelle le vrai sens de l’art. Lequel s’enferme mal dans les codes.
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