Après une édition reconfigurée en 2021 pour cause de pandémie, la Biennale de la danse revient plus dynamique et dense que jamais, sous la houlette de son nouveau directeur Tiago Guedes, également à la tête de la Maison de la danse. Éclectique, la programmation réserve de beaux moments à voir en famille. Découvrez la sélection Grains de sel pour une Biennale de la danse avec les enfants.
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L’après-midi d’un foehn version 1 – Dès 5 ans
Artiste associée à la Maison de la danse, Phia Ménard vient présenter aux enfants l’une de ses pièces emblématiques, sur plusieurs scènes de la métropole. Sur le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy, plusieurs sacs plastique colorés entament un ballet aérien, d’abord spontané grâce à l’action d’un ventilateur puis dirigé par la marionnettiste, devant les yeux ébahis du public. Mais passé l’éblouissement, l’inquiétude gagne… Aussi beau soit-il à regarder, ce ballet ne symbolise-t-il pas la pollution qui met en péril notre Terre ?
Voir les infos pratiquesS’assurer de ses propres murmures et Nuit- Dès 6 ans
Virtuose du jonglage, le Collectif villeurbannais Petit Travers aime faire des pas de côté vers la musique, la danse et même la magie. Dans S’assurer de ses propres murmures, il raconte l’histoire d’amitié entre son co-directeur Julien Clément et le batteur Pierre Pollet. Dans une ambiance intimiste, le duo commence à jouer, l’un avec ses balles, l’autre de son instrument, de manière minimaliste pour peu à peu complexifier leur échange, jusqu’à la transe. Une petite conversation entre amis, sans parole et pleine de poésie. Dans Nuit, un étrange ballet de balles blanches fait irruption sur la scène éclairée de chandeliers. Trois jongleurs en habits noirs, vont devoir composer avec ces drôles d’objets qui n’en font qu’à leur tête. Une forme d’insolence magique qui réjouira les enfants !
Promise me – Dès 8 ans
C’est un spectacle que l’on a diablement envie de voir ! Ne serait-ce que parce qu’il met cinq enfants sur scène, à égalité avec deux danseurs adultes et un musicien. Tout ce beau monde s’élance dans une danse théâtralisée effrénée, alternants courses folles et portés insolites. Le sourire toujours aux lèvres, comme pour rire du danger. Oui, car à l’obscurantisme et la tentation sécuritaire, ces huit artistes opposent la prise de risque, la curiosité et la solidarité. Une pièce politique et impétueuse imaginée par la compagnie belge LaGeste et proposée au nouveau théâtre Le Ciel dédié à la jeunesse. Voilà qui fait sens.
Le Grand Bal – Dès 12 ans
La compagnie Dyptik, installée à Saint-Etienne et issue de la danse hip hop, aime s’emparer de sujets de société dans ses créations. La dernière en date, dont la première aura lieu au Radiant, est née en réaction à la manière dont le gouvernement a géré l’épidémie de Covid, en cloîtrant les gens chez eux et en empêchant tout rassemblement. Le Grand Bal se veut une fiction dansée, où dix danseur.seuse. s aux corps contraints et fatigués semblent gagnés par une mystérieuse maladie. Pour s’en libérer, ils gesticulent et se démembrent, repoussent leurs limites et finalement trouvent un nouveau souffle. Un spectacle de révolte revigorante, à réserver aux ados.
Les anciennes usines Fagor Brandt: le point de ralliement de la Biennale
Véritable meeting point de la Biennale, entre artistes invités et festivaliers, danseurs professionnels et amateurs, les anciennes usines Fagor Brandt accueillent d’autres formes de cultures dansées, hors du spectacle classique. Une vision plus libre et décomplexée de la danse, avec un tas de propositions accessibles dès l’âge de 8–9 ans. Notamment une installation vidéo, une graff session ou encore l’immersion chorégraphique orchestrée par le Collectif FAIR-E issu de la danse hip hop. Bouillonnant et inspirant.
20e Biennale de la danse, du 9 au 30 septembre à Lyon et jusqu’au 21 octobre dans la métropole. Programmation complète sur labiennaledelyon.com
Photo d’ouverture: L’apres-midi d’un foehn Version 1 © Jean-Luc Beaujault
