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De la rue aux Jeux Olympique, Pockemon Crew
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Pocke­mon Crew: « Aller cher­cher une médaille olym­pique, c’est dans nos critères »

Publié le 28/02/2024
A voir au théâtre de Vénissieux les 28 et 29 mars, De la rue aux Jeux Olympiques retrace l’histoire du breakdance, de ses débuts dans la rue à son entrée aux JO de 2024. Il s'agit là de la première pièce jeune public de Pockemon Crew. Son directeur artistique Riyad Fghani nous explique pourquoi.

Est-ce l’an­nonce de l’en­trée du break­dance aux JO qui a déclen­ché ce nouveau spec­tacle de Pocke­mon Crew?

Riyad Fghani: Oui. Quand la nouvelle est tombée, tout le monde se deman­dait si c’était une farce ou une vraie info. Plein de jour­na­listes nous ont appe­lés pour nous deman­der ce qu’on en pensait. On nous a dit: “A quand le rap ou le graf­fiti aux JO?” Mais pour nous, en tant que groupe le plus titré dans le monde, la compé­ti­tion et les trophées font partie de notre ADN. Aller cher­cher une médaille olym­pique, c’est dans nos critères!

Cette annonce ne vous a donc pas surpris?

On a été surpris qu’une telle insti­tu­tion s’in­té­resse au break. Mais aujourd’­hui, je ne suis pas étonné qu’il n’y ait plus de places aux épreuves de break aux JO. On a rempli des salles de 20000 personnes à travers le monde, donc on sait l’im­pact que ça a ! On sait l’en­ga­ge­ment, l’in­ten­sité, le suspens. Les danseurs mettent telle­ment d’amour et de travail qu’à la fin c’est récom­pensé. Les JO, ce n’est pas une fina­lité, c’est une recon­nais­sance. Dans ce spec­tacle, De la rue aux Jeux Olym­piques, je voulais montrer pourquoi, face à des gymnastes et autres, on a notre légi­ti­mité.

Il s’agit de la première pièce jeune public de Pocke­mon Crew. Pourquoi avoir eu envie de vous adres­ser aux enfants?

En parlant dans notre entou­rage, on a réalisé que les jeunes ne connais­saient pas l’his­toire du break. Or, comme ils sont très réseaux sociaux, les premières images de break qu’ils vont voir, ce sera aux JO. C’était impor­tant pour moi d’ex­pliquer la genèse du parcours. L’his­toire du break est folle: il était déni­gré par tout le monde à ses débuts dans des bâti­ments malfa­més de Harlem… Les gens marchaient dans la rue et voyaient quelqu’un qui tourne sur sa tête, c’était bizarre! Eh bien, cette chose bizarre, c’est aux JO!

Ce spec­tacle a-t-elle une dimen­sion péda­go­gique?

Complè­te­ment! Le spec­tacle est chro­no­lo­gique, avec trois tableaux. Ça débute dans la rue avec les rencontres, les conflits avec les crews rivaux, les problèmes avec la police. Ensuite, c’est l‘en­trée dans les théâtres, les premiers pas avec les choré­gra­phes… Puis, un danseur s’isole car il a besoin de perfor­mance, de prouesse physique et d’avoir des exemples de spor­tifs qui ont cette même exigence. C’est le troi­sième tableau, celui de la compé­ti­tion avec le dépas­se­ment de soi qui mène aux JO.

De la rue aux Jeux Olym­piques retrace le parcours du break­dance, de ses débuts dans la rue à son entrée aux JO 2024 © Matthew Totaro

Qu’a­vez-vous fait concrè­te­ment pour viser les enfants?

Le truc qui fait mouche, c’est de racon­ter le déni­gre­ment du danseur dans la rue et qui est chassé par la police. Dans le spec­tacle, c’est telle­ment rigolo que ce n’est pas déran­geant. On fait passer des messages avec humour: tout est un peu exagéré, au second degré. On ne nie pas le déni­gre­ment des débuts, mais on en rit aujourd’­hui donc autant faire rire tout le monde avec ça !

Vous retra­cez l’his­toire du break­dance, mais aussi celle de Pocke­mon Crew…

La séman­tique de l’his­toire du break est la même partout dans le monde: les mêmes milieux sociaux, la même passion, la même incom­pré­hen­sion et la même vali­da­tion à la fin. Il y avait des moque­ries à nos débuts, mais on s’en fichait : c’était telle­ment génial ce qu’on faisait!

Dans le break, il y a toujours eu des danseurs qui ont été repé­rés indi­vi­duel­le­ment dans la rue pour jouer dans des théâtres. Mais la spéci­fi­cité de Pocke­mon Crew, c’est que c’est un groupe dans sa globa­lité qui est entré dans une insti­tu­tion: l’Opéra de Lyon. Cela ne s’était jamais fait dans le monde. L’his­toire de Pocke­mon est belle mais elle est unique.

Lire aussi sur Grains de Sel: Sous le manteau, deux danseuses dans une même peau dans un spec­­tacle clow­­nesque

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De la rue aux Jeux Olympique, Pockemon Crew
De la rue aux Jeux Olympique, Pockemon Crew © Matthew Totaro

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