Si nous avons encore du mal, en tant qu’adultes, à prendre en compte le discours de nos pairs nous alarmant sur le réchauffement climatique et l’avenir en péril de la planète, peut-être écouterons-nous davantage cette vérité si elle sort de la bouche des enfants ? Surtout si cette parole juvénile mais concernée prend la forme d’un manifeste dansé sur la scène de la Maison de la danse. Ce n’est pas moins de 14 danseuses et danseurs âgés de 7 à 13 ans qui vont venir en effet fin septembre nous secouer les bretelles, dans la pièce Baobabs de Josette Baïz. La chorégraphe aixoise a monté le groupe Grenade il y a 30 ans, en faisant venir à la danse des enfants et adolescents des quartiers d’Aix-en-Provence pour les amener au statut d’artistes professionnels. Aussi à l’aise en hip-hop qu’en danse contemporaine ou danses indienne, africaine et orientale, ces interprètes de haut vol n’ont rien à envier à leurs aînés. Dans cette pièce engagée, ils forment une tribu chassée par la sécheresse, évoluant au cœur de projections vidéo qui illustrent la beauté de la Terre et les outrages qu’on lui inflige : tremblements de terre, feux de forêt, effondrement de la banquise, pollution sous toutes ses formes… Même si l’heure est grave, ils ne perdent rien de leur fougue enthousiaste. Le visage peint comme des guerriers, ces jeunes artistes-manifestants prennent la parole pour nous réveiller de phrases clamées comme des slogans, emportées par une musique elle aussi métissée. Un conte écologique, emprunt de force et poésie, appelant à la solidarité et l’entraide pour, ensemble, prendre la mesure de l’état du monde et changer nos comportements.
Baobabs, le samedi 25 septembre à 15h et le dimanche 26 septembre à 11h.
Maison de la danse, 8 avenue Jean-Mermoz, Lyon 8e. Tél.0472781818.
Durée:1h.
Tarifs : de 8 à 21€. maisondeladanse.com