Accueillie avec enthou­siasme au dernier festi­val d’Aix-en-Provence, la version de chambre de L’En­fant et les sorti­lèges, mise en scène par Arnaud Meunier (direc­teur de la Comé­die de Saint-Étienne), solli­cite l’ima­gi­naire du spec­ta­teur et avive la dimen­sion poétique de l’œuvre de Maurice Ravel. Didier Puntos, qui signe la trans­crip­tion et la direc­tion musi­cale, est accom­pa­gné au piano à 4 mains par Micha­lis Bolia­kis, tandis que Chloé Briot se glisse dans la peau de l’en­fant. Les voix se déploient dans l’in­ti­mité d’un grenier un peu magique où l’en­fant, puni par sa mère, laisse écla­ter sa colère en malme­nant les objets qui l’en­tourent. Insis­tant sur l’as­pect symbo­lique, la mise en scène de cette fantai­sie lyrique met en lumière la traver­sée du jeune héros vers l’ado­les­cence. 

Par Blan­dine Dauvi­laire.