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Marc Riboud, premiers déclics

Publié le 17/02/2015

Les premiers pas du photographe français à travers 160 oeuvres réalisées entre 1942 et 1960, ainsi que divers objets et documents.

 

Parcou­rir l’ex­po­si­tion Marc Riboud, c’est un peu comme feuille­ter un vieil album de famille : à la fois gai et nostal­gique, plein de tendresse et de surprises. En 155 photos noir et blanc, dont un tiers d’iné­dits, Le Plateau de la Région Rhône-Alpes retrace les débuts de photo­graphe de ce Lyon­nais devenu l’in­fa­ti­gable voya­geur que l’on sait. Chro­no­lo­gique et théma­tique, l’ac­cro­chage fait dialo­guer avec beau­coup d’in­tel­li­gence des œuvres atta­chantes. À commen­cer par cette vue du Rhône prise en 1942 depuis sa fenêtre. Son sens de la compo­si­tion et de la géomé­trie saute déjà aux yeux. Puis le jeune Marc découvre Paris, ses quais, ses ruelles, son jardin des Tuile­ries et son fameux peintre de la tour Eiffel. C’est l’ir­ré­sis­tible photo de cet impro­bable funam­bule qui lui ouvrira les portes des maga­zines et de l’agence Magnum. Son premier repor­tage à l’étran­ger, en Yougo­sla­vie, est marqué par l’in­fluence de Cartier-Bres­son. Mais l’ar­tiste va peu à peu s’éman­ci­per, donner plus de liberté à ses cadrages et faire entrer l’hu­main dans chacune de ses séries. En Angle­terre, il traverse de mornes cités ouvrières mais capte la vita­lité des enfants qui jouent dans les rues. Atten­tif aux autres, à leur mode de vie, il glisse aussi pas mal d’iro­nie dans ses sujets. Sa soif de décou­vrir le monde est immense. Il traverse la Turquie, l’Iran, l’Af­gha­nis­tan, se rend à Calcutta et gagne la Chine avant le Japon. Les lumières, superbes, se font plus poétiques. La géomé­trie, plus forte, découpe l’in­té­rieur même des scènes. Les enfants ont d’autres visages mais leur joie de vivre est la même. L’œil de Marc Riboud abolit les fron­tières, ses photos rapprochent les hommes. Même ceux des terres les plus loin­taines dont le décor est imma­culé. En Alaska, les person­nages se découpent sur fond de neige, à la manière d’un dessin tracé sur une page vierge. L’ex­po­si­tion s’achève dans les années 1960, où le photo­graphe immor­ta­lise avec cocas­se­rie le monde indus­triel. Mais l’aven­ture ne fait que commen­cer pour lui. 

Cette expo­si­tion hommage, que l’on atten­dait depuis long­temps, nous donne envie d’ap­pro­cher d’en­core plus près l’œuvre de ce poète de l’image âgé de 91 ans.

Blan­dine Dauvi­laire

 

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