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Ma vie de Cour­gette, un film social à hauteur d’en­fants

Mis à jour le 24/04/2024
A la suite du décès de sa maman, qui aimait un peu trop la bière, Courgette est placé en foyer. Auprès des autres enfants dont les parcours de vie n’ont rien à envier au sien, le petit garçon va se reconstruire et envisager un futur possiblement lumineux. Sorti en 2016, le film d’animation Ma vie de Courgette de Claude Barras a dépassé le million d’entrées. Un succès fort mérité pour cette bande de marionnettes aux grands yeux, tout simplement inoubliable.

À l’ori­gine, il y a le roman Auto­bio­gra­phie d’une Cour­gette de Gilles Paris. Un ouvrage pour lequel le réali­sa­teur Claude Barras a un véri­table coup de foudre. La voix de cet enfant, son regard sur le monde et les diffi­cul­tés qu’il traverse l’in­ter­pellent. « Je voulais faire un film pour les enfants, qui leur parle de la maltrai­tance et de ses remèdes dans le monde d’aujourd’­hui », confesse l’ar­tiste suisse.

Alors, avec son ami et colla­bo­ra­teur de longue date, Cédric Louis, il commence à façon­ner une iden­tité graphique et ébauche diffé­rentes versions d’une adap­ta­tion ciné­ma­to­gra­phique. Mais aucune ne se concré­tise. Jusqu’à l’ar­ri­vée sur le projet de la cinéaste et scéna­riste Céline Sciamma, alors révé­lée au grand public avec Nais­sance des pieuvres et Tomboy. Avec son talent et sa sensi­bi­lité, elle trouve le juste équi­libre entre humour et émotion, aven­ture et réalisme social.

Des parcours de vie cabos­sés

En se fiant à l’in­tel­li­gence, l’ima­gi­na­tion et l’hu­mour des enfants, Ma vie de Cour­gette raconte, toujours à leur hauteur, le parcours de vie un peu cabossé d’un petit garçon surnommé Cour­gette. Après le décès acci­den­tel de sa maman, il se retrouve placé dans un foyer pour enfants.

Au sein de cet envi­ron­ne­ment nouveau, qui devient un lieu de répa­ra­tion et d’apai­se­ment, il rencontre Simon, le dur à cuire, Ahmed, naïf et bout en train, Jujube, glou­ton hypo­con­driaque ainsi que la mutique Alice et la douce Béatrice. Et puis il y a Camille, cette fille vrai­ment pas comme les autres.

L’his­toire de chacun n’a rien à envier à celle de Cour­gette en termes de dureté. Mais les enfants font comme ils peuvent pour gran­dir malgré tout. Et comprennent que l’ami­tié peut les aider.  

Deux César et une nomi­na­tion aux Oscar pour Ma vie de Cour­gette

Récit initia­tique entre réalisme et émotion bien dosée, Ma vie de Cour­gette est une pépite d’ani­ma­tion française, aussi ludique que péda­go­gique, qui a charmé petits et grands lors de sa sortie en 2016, au point d’être sacré deux fois par les César (meilleur film d’ani­ma­tion et meilleure adap­ta­tion) et même d’être nommé aux Oscars.

Un gage de recon­nais­sance pour cette géné­reuse tranche d’ami­tié et d’es­poir couchée sur pelli­cule. « Un film avec un sourire et, peut-être, une petite larme », comme disait Char­lie Chaplin qui avait lui aussi le talent d’em­por­ter de tristes récits vers la lumière.

Deux ans de travail pour réali­ser cette pépite de film d’ani­ma­tion 

Tourné en stop-motion, Ma vie de Cour­gette a néces­sité un travail consi­dé­rable de la part des équipes tech­niques basées prin­ci­pa­le­ment en banlieue lyon­naise. Pas moins d’une soixan­taine de décors et 54 marion­nettes dans trois décli­nai­sons de costumes ont été façon­nés.

Les 70 minutes de film ont été mises en boîte en huit mois, à raison de trois secondes par jour et par anima­teur. Entre la fabri­ca­tion et le tour­nage, Ma vie de Cour­gette est donc le résul­tat épatant de deux ans de travail.


Ma vie de Cour­gette, de Claude Barras. Durée: 1h10. Dès 9 ans.

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