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Le Conte de la Princesse Kaguya

Mis à jour le 10/10/2023

Que vous soyez passé à côté d’un film culte lors de sa sortie en salle ou que vous ayez envie de partager un bon moment de cinéma avec vos enfants, la rubrique Mon ciné-club vous propose de (re)découvrir des films incontournables, faciles à dénicher et à visionner en famille. Ce mois-ci : Le Conte de la Princesse Kaguya, d’Isao Takahata, sorti en France en 2014.

Quand on évoque le studio Ghibli, l’un des monuments du cinéma d’animation mondial, le nom d’Hayao Miyazaki lui est souvent associé, éclipsant presque spontanément les autres artistes qui y ont collaboré. C’est notamment le cas d’Isao Takahata, qui en est pourtant le cofondateur, et l’auteur du déchirant Tombeau des lucioles, puis en 2013, du Conte de la Princesse Kaguya.

Adapté du Conte du coupeur de bambou, l’un des plus anciens récits de la littérature japonaise, Le Conte de la Princesse Kaguya suit le parcours d’une fille de la Lune née dans une tige de bambou et recueillie par une famille de paysans. Ces derniers lui offrent une enfance douce, libre et insouciante au cœur d’une nature bienveillante, mais de courte durée. Car, entourée de compagnons vagabonds et chérie par ses parents, Kaguya grandit à vue d’œil et devient une jeune femme dont la beauté éblouit l’humanité et convoque les traits les plus sombres de la gent masculine.

Une ode à la nature et à la liberté des femmes

L’une des clés du film réside dans le choix du réalisateur de se focaliser sur le jeune personnage féminin du conte traditionnel là où celui-ci s’appuyait sur celui du père adoptif, coupeur de bambou. En adaptant ce récit, Takahata porte un regard féministe sur le passage à l’âge adulte de Kaguya, montrant comment cette enfant hors du commun est régulièrement tenue à l’écart de son possible épanouissement du fait du patriarcat. Pétri de bonnes intentions, son père adoptif s’imagine qu’il doit élever la jeune fille loin de sa campagne bien-aimée pour lui offrir une vie urbaine au sein d’une noblesse qui ne réserve que très peu de liberté aux femmes. On ne manquera pas de remarquer d’ailleurs la valeur symbolique de cet oiseau en cage que Kaguya reçoit en cadeau, de la part d’un prétendant. Brassant les thèmes de la féminité et de la quête d’un bonheur véritable, l’histoire extraordinaire de la princesse Kaguya donne aussi l’occasion de découvrir un nouveau style artistique de la maison Ghibli avec ces traits de crayon interrompus, ces éclaboussures de couleurs et une certaine économie de détails à l’écran. Loin d’une démonstration de force, ce traitement graphique se rapproche de l’esthétique de la peinture traditionnelle japonaise : simple au premier abord, mais riche de substance et d’émotion. Exquise.

Durée : 2h17.

L’info en plus :

La Princesse Kaguya est donc, à l’origine, la protagoniste d’un conte japonais qu’une dame de cour surnommée Murasaki Shikibu aurait écrit au Xe siècle, c’est donc l’un des plus anciens textes narratifs de l’histoire du Japon. « Kaguya » signifie lumineux, en référence à l’aura du personnage, mais aussi à sa naissance, lorsque le paysan la trouve dans une tige de bambou luisante.

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