École inclu­sive : prin­cipe et réalité

Il y a 20 ans, nais­sait par la voix du légis­la­teur le prin­cipe d’école inclu­sive : une école ouverte à tous les enfants et leur garan­tis­sant une scola­rité adap­tée et conti­nue. Pour cela, elle créait notam­ment un nouveau métier au sein des établis­se­ments scolaires : l’ac­com­pa­gnant d’élève en situa­tion de handi­cap, plus connu sous le sigle d’AESH.

Ainsi, entre 2004 et 2022, le nombre d’en­fants handi­ca­pés scola­ri­sés a plus que triplé… Magni­fique idée sur le papier que cette école inclu­sive. Sauf que, comme vous le lirez dans notre dossier, sur le terrain, c’est beau­coup plus compliqué.

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À Lyon, comme partout en France, la promesse d’une scola­rité adap­tée et conti­nue pour tous les enfants n’est pas tenue. En cause, un système admi­nis­tra­tif complexe dont les acteurs prin­ci­paux que sont l’Édu­ca­tion natio­nale et la Maison dépar­te­men­tale des personnes handi­ca­pées (MDPH) peinent à répondre aux nombreuses demandes de scola­ri­sa­tion.

École inclu­sive, des témoi­gnages char­gés d’émo­tions

Instruits par des équipes pluri­dis­ci­pli­naires, les dossiers traînent en longueur alors que les parents n’en peuvent plus d’at­tendre une solu­tion adap­tée pour leur enfant. Et les ensei­gnants, pas ou peu formés à la diver­sité des handi­caps, doivent pour­tant accueillir des enfants qui en sont porteurs dans leurs classes, alors même que manquent les AESH.

Rare­ment Grains de Sel a recueilli des témoi­gnages autant char­gés d’émo­tions, du côté des familles et des équipes éduca­tives. La colère, le senti­ment d’aban­don, le décou­ra­ge­ment, l’épui­se­ment, la peur, aussi, que les enfants handi­ca­pés ne trouvent pas leur place plus tard dans la société, puisque l’école ou les insti­tuts médico-éduca­tifs ne la leur font pas suffi­sam­ment aujourd’­hui.

Pour­tant, dans la métro­pole de Lyon, une commune tire son épingle du jeu en matière d’in­clu­sion. Comment ? En donnant les moyens humains à l’école d’ac­cueillir de manière adap­tée sept enfants autistes. Inté­grés dans une classe de mater­nelle, ils progressent auprès de leurs cama­rades qui eux-mêmes s’ouvrent ainsi à la diffé­rence. Preuve que l’école inclu­sive peut exis­ter ailleurs que sur le papier.

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