Même les adultes sont parfois perdus dans l’univers médiatique actuel, de plus en plus dense et complexe, à mesure que grandit notre besoin d’immédiateté. Alors que dire des enfants, qui pour beaucoup n’ont jamais tenu de journal en papier entre les mains, lorgnent sur les réseaux sociaux des plus grands et entendent, au détour d’une conversation d’adultes ou d’une émission télévisée que “les journalistes disent n’importe quoi”.
Le projet citoyen de l’éducation aux médias et à l’information à l’école
C’est pour les aider à y voir plus clair, que l’éducation aux médias et à l’information, qui fait l’objet de notre dossier, a été créée il y a plus de 40 ans et se développe chaque année un peu plus, de l’école primaire au lycée. D’autant plus lorsque surviennent de funestes événements (attentats de 2015, assassinat de Samuel Paty…), qui questionnent alors violemment la liberté d’expression et brouillent encore davantage les repères.
Enseignants et journalistes, main dans la main
Inscrite dans les programmes scolaires depuis 2016, cette éducation aux médias et à l’information est à la charge des enseignant.e.s, quelle que soit leur discipline, mais avec la possibilité de s’appuyer sur l’intervention de journalistes dans leurs classes. Une collaboration judicieuse dans la mesure où ces deux professions ont finalement en commun de transmettre et d’aider à comprendre.
En classe, cela passe par des ateliers de sensibilisation à l’analyse et la vérification d’une information, à la notion de théorie du complot et autres fake news, à la découverte du métier de journaliste et de ses pratiques, mais aussi de création concrète d’un média.
Autant de moments qui, tout en nourrissant le dialogue entre élèves et professionnels, développent l’esprit critique des enfants et les aident à grandir comme des citoyens éclairés. Une nécessité.
*37e Baromètre La Croix Kantar, novembre 2023.
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