Un an après En sortant de l’école, consacré à l’œuvre de Jacques Prévert, Le Salsifis du Bengale reprend le même principe en se concentrant sur la poésie de Robert Desnos. La productrice du programme a proposé aux étudiants d’une vingtaine d’écoles d’animation de choisir un poème de Desnos et d’en proposer une interprétation en dessin animé.
Treize projets ont été retenus et constituent un vivier de créations inédit. Douze ont été réalisés par des jeunes femmes très prometteuses, tandis que les textes sont dits alternativement par Romane Bohringer et Jacques Gamblin.
Évidemment, c’est ici la variété des interprétations des écrits surréalistes de Robert Desnos qui prime. Mais la multiplicité des techniques utilisées est aussi passionnante, presque autant que la personnalité de chaque petit court-métrage.
La créativité est si foisonnante qu’il est difficile d’en préférer un à un autre. Le papier découpé très coloré des Quatre sans cou, le dessin géométrique d’Il était une feuille, l’humour du Couplet de la rue Bagnolet, les univers oniriques magnifiques de J’ai tant rêvé de toi, de Demi-rêve ou de Couchée se complètent autant qu’ils étonnent par leur beauté.
Un conseil : se familiariser avec Robert Desnos, en lisant les poèmes par exemple, avant d’aller voir ces films, qu’il faudrait visionner plusieurs fois pour les apprécier à leur juste valeur.