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Les Télémorphoses d'Alala
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Une expo­si­tion éduca­tive vers la litté­ra­ture jeunesse ?

Mis à jour le 15/03/2024

Une ouver­ture d’es­prit pour les enfants

Dans la société des années 60, une nouvelle géné­ra­tion d’illus­tra­teurs boule­verse les codes de l’illus­tra­tion jeunesse, portée par deux éditeurs vision­naires qui ne prennent pas les enfants pour des imbé­ciles et veulent libé­rer leur imagi­naire des conven­tions : François Ruy-Vidal et Harlin Quist. « Il n’y a pas de litté­ra­ture pour enfants, il y a la litté­ra­ture », affirme le Français Ruy-Vidal.

Dès lors, une grande liberté s’ouvre pour le livre jeunesse et des sujets de fonds, l’art abstrait et le psyché­dé­lique s’in­vitent dans ses pages. C’est l’his­toire contée par l’ex­po­si­tion de la Biblio­thèque muni­ci­pale Part-Dieu.

Un voyage dans la litté­ra­ture jeunesse des années 60 aux années 80, permis par la colla­bo­ra­tion de la média­thèque Françoise-Sagan à Paris, du musée de l’Il­lus­tra­tion jeunesse de Moulins et de la BM de Lyon qui exhument de leurs fonds illus­tra­tions origi­nales, maquettes et publi­ca­tions d’époque.

Des réfé­rences connues et variées

Les visi­teurs recon­naî­tront les couver­tures de La Guerre des boutons illus­trée par Claude Lapointe chez Galli­mard en 1977 ou de Max et les Maxi­monstres de Maurice Sendak aux éditions Delpire en 1967. Mais les illus­tra­tions des Télé­mor­phoses d’Alala de Nicole Clave­loux chez Harlin Quist en 1970 sont les plus repré­sen­ta­tives : avec le premier couple mixte dans un livre enfant et le person­nage d’Alala qui s’échappe de télé en télé jusqu’à sabo­ter un discours prési­den­tiel, l’ou­vrage est une ode à la liberté imper­ti­nente de l’en­fance et de l’époque.

Les dessins colo­rés et la scéno­gra­phie ludique capti­ve­ront à coup sûr les enfants, comme ce coin lecture fait de cubes géants empi­lés où ils pour­ront écou­ter des histoires surréa­listes. Quant au propos, il est ramené à leur hauteur grâce au petit person­nage de Grabo­tine peint sur les murs qui traduit les panneaux expli­ca­tifs.

Mais c’est bien par les dessins que l’en­fant entrera dans cette expo­si­tion, comme l’en­ten­daient ces illus­tra­teurs·­trices pour qui « l’image, à l’in­verse des mots, parle direc­te­ment à la sensi­bi­lité. »

Infos pratiques

Sans fin la fête. 1966–1986, les années pop de l’illus­tra­tion. Jusqu’au samedi 25 juin. Du mardi au vendredi de 10h à 19h et le samedi de 10h à 18h. Gratuit. Biblio­thèque muni­ci­pale Part-Dieu, 30 boule­vard Vivier-Merle, Lyon 3e. Tél. 04 78 62 18 00. bm-lyon.fr

Article rédigé par Louise Reymond et Clarisse Bioud • Photo : Les Télé­mor­phoses d’Alala, Les Livres d’Har­lin Quist, 1970 © Nicole Clave­loux

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