Le Guide
des sorties et loisirs des familles
dans la métropole de Lyon
Stop au harcèlement scolaire
Accueil Dossiers Harcè­­le­­ment scolaire : stop à la loi du silence
Share

Harcèlement scolaire : stop à la loi du silence

Mis à jour le 31/05/2024

Le 1er décembre 2021, l’Assemblée nationale votait la proposition de loi Balanant pour la création d’un délit de harcèlement scolaire. Un renforcement législatif discuté, qui marque pourtant une prise de conscience nationale de ce fléau touchant un élève sur dix en France. Outre le délit, le texte pointe aussi la nécessité d’une meilleure formation pour détecter et prendre en charge les cas de harcèlement scolaire. Sur le terrain, le manque de connaissances des outils à disposition des enseignants et la loi du silence font éclater le besoin d’une libération de la parole.

Lire aussi sur Grains de Sel : Harcè­le­ment scolaire: que dit le grand plan de lutte du gouver­ne­ment ?

C’est à l’âge de 10 ans que ça a commencé pour Noa. D’abord des insultes et des humiliations de la part d’élèves de son école. De la « méchanceté gratuite », sans violence physique au début. Puis, « ils ont commencé à me mettre des coups de poing dans l’épaule, des balayettes », se rappelle Noa, aujourd’hui âgé de 15 ans. La situation s’envenime pendant deux ans, jusqu’à son entrée en 5e. Une bagarre dans les couloirs, le regard détourné du professeur, et Noa qui craque. « Un soir, Noa nous a dit “j’y arrive plus, il faut m’aider”. On est tout de suite allé voir le directeur », retrace le père, Patrice Iacovella.

C’est alors le début d’un long et kafkaïen parcours du combattant pour faire reconnaître et cesser les souffrances de Noa, face à un chef d’établissement qui minimise les faits. « Il nous disait “c’est normal, ce sont des enfants, ils se chamaillent…” Mais Noa rentrait avec des bleus et perdait le goût d’aller à l’école ! » s’exclame le père, encore ému et stupéfait en se remémorant l’indifférence et le silence du personnel scolaire. « En tant que parents, on est complètement démunis. On se pose plein de questions : qu’est-ce que j’ai raté ? Que puis-je faire ? »

Lire aussi: Un monde, le film frontal de Laura Wandel sur le harcèlement scolaire

Le harcèlement scolaire, un phénomène de société ravageur

Dans son rapport sur le harcèlement scolaire remis en octobre 2021 aux ministres de l’Éducation et de la Justice, le député Erwan Balanant dresse un constat : plus de 10 % des élèves seraient victimes chaque année, en France. Cent vingt propositions pour « comprendre et combattre » le phénomène ponctuent l’enquête. Comprendre s’avère en effet le premier enjeu face à la minimisation des faits de violences, trop souvent apparentés à de banales querelles d’enfants.

Alors, à quel moment peut-on parler de harcèlement scolaire ? Sur le site de l’Éducation nationale, il se définit comme « une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. […] Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement. » Le rapport Balanant observe lui que « les enfants victimes sont ceux qui, bien souvent, sont considérés comme différents du groupe. »

Un constat partagé par l’association lyonnaise HUGO ! qui lutte contre le harcèlement scolaire depuis 2008. « Toute différence peut amener un enfant à être victime, témoigne Hugo Martinez, fondateur de l’association après avoir été harcelé à l’école de ses 6 à 18 ans. Il n’y a pas de profil type d’enfant harcelé, ça peut toucher tout le monde, fille comme garçon. On a vu des cas de harcèlement scolaire pour la couleur d’un masque ! » Absurdité meurtrière : d’après l’association HUGO !, 20 jeunes sont décédés des suites de harcèlement scolaire en 2021.

Psychologue clinicienne responsable du Centre de Psychotraumatologie et de Victimologie de Lyon 3e, Julie Francols évoque l’effet du harcèlement sur les enfants: « Les conséquences psychologiques sont durables et destructrices car le harcèlement ne s’arrête pas à l’acte de violence. Comme le traumatisme, il incruste quelque chose chez l’enfant qui est ensuite dans la déshumanisation ; il n’est plus un sujet, mais la proie d’un autre enfant. L’estime de soi est alors quasiment nulle et la reconstruction très longue. On parle d’un enfant en construction dans son rapport à lui-même et aux autres… Le travail thérapeutique est donc fondamental très tôt. »

Le harcèlement scolaire amplifié par les smartphones

Tout changement soudain dans le comportement de l’enfant doit mettre la puce à l’oreille des adultes : troubles du sommeil, troubles anxieux (maux de ventre, eczéma), perte d’appétit, perte de l’estime de soi, désinvestissement scolaire avec baisse des résultats, ou encore perte d’entrain et repli sur soi… Dans les cas les plus graves, les victimes présentent des symptômes associés aux états de stress post-traumatique, comme des cauchemars, ressassements des violences vécues avec détresse émotionnelle réactivée dès qu’elles repensent à la scène, comportements d’évitement, troubles de la mémoire, irritabilité, culpabilité… voire idées suicidaires avec passage à l’acte. Selon le rapport Balanant, « un quart des victimes de harcèlement a déjà envisagé le suicide. »

Des ravages amplifiés par l’usage des smartphones, obtenus de plus en plus tôt et qui permettent au harcèlement scolaire de se poursuivre jusqu’au domicile des élèves via les réseaux sociaux. Les victimes de ce cyberharcèlement ne trouvent alors plus de répit. 25 % des collégiens ont déjà été victimes d’atteintes en ligne en 2017, avec une prédominance chez les filles, davantage exposées aux cyberviolences à caractère sexiste ou sexuel. Et le phénomène touche de plus en plus d’élèves dès l’école élémentaire. En France pourtant, la majorité numérique est fixée à 15 ans, et les réseaux sociaux interdits au moins de 13 ans (moins de 16 ans pour Snapchat).

Ces attaques sont d’autant plus violentes que les écrans favorisent une distance qui rend invisible la souffrance de la personne. Les conséquences sont alors plus graves : en 2020, une enquête IFOP révélait que des séquelles psychologiques concernent 35 % des enfants harcelés contre 67 % des victimes de cyberharcèlement, plus sujettes aux suicides. Face à ces glaçants constats, une prise de conscience politique s’opère.

Stop au harcèlement scolaire 1

Vers un délit de harcèlement scolaire

Aujourd’hui, le harcèlement scolaire tombe sous le coup du harcèlement moral, puni par le Code pénal. L’auteur des faits, âgé de plus de 13 ans et de moins de 18 ans, encourt une peine de prison de 6 à 18 mois et une amende de 7 500 euros. Dans les faits, des mesures éducatives sont le plus souvent appliquées. Pour les moins de 13 ans, la Justice des mineurs accorde en général la présomption de non-discernement. Autre outil législatif : le Code de l’éducation instaure le droit pour tous les enfants de suivre une scolarité sans harcèlement scolaire. En mai 2021, le tribunal administratif de Melun a reconnu ce droit comme une liberté fondamentale.

Mais Hugo Martinez veut aller plus loin. Avec son association, il milite depuis cinq ans pour la création d’un délit spécifique de harcèlement scolaire : « Aujourd’hui en France, on peut porter plainte pour harcèlement sexuel, au travail, dans la rue, moral, mais pas pour harcèlement scolaire. L’idée est de mettre fin à cette inégalité. La société française a malheureusement besoin qu’il y ait un délit pour que des moyens soient mis en œuvre.» Pour le jeune homme, la qualification pénale permettrait « d’abord à la victime d’être reconnue comme telle afin que ça ouvre une prise en charge des soins thérapeutiques. Puis, montrer aux harceleurs qu’ils ont dépassé une ligne rouge. »

Le jeune homme espère aussi une mesure qui permette de faire changer d’établissement l’élève harceleur, et non plus l’élève harcelé. C’est en effet une des solutions les plus souvent proposées aux victimes dans les cas de harcèlement scolaire. Une fausse solution et qui plus et injuste aux yeux d’Hugo Martinez et de Patrice Iacovella, dont le fils Noa avait refusé la proposition de changer de collège. « Ce n’est pas à l’enfant harcelé, déjà bouleversé par ce qu’il vit, de changer d’école et de devoir en plus bouleversé tout son cadre de vie », clame le père.

Une surenchère pénale ?

Voté à l’unanimité à l’Assemblée nationale, le texte de loi Balanant crée ce délit de harcèlement scolaire, puni de 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende lorsque les faits causent une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours. Dans le cas d’un suicide ou d’une tentative de suicide de la victime, la peine monte à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Le texte devra cependant être étudié par un Sénat beaucoup moins convaincu… Car celui-ci divise, du côté des politiques comme des associations. HUGO ! est la seule à le soutenir, là où les autres le jugent trop répressif. Hugo Martinez rassure : « Ces sanctions permettent d’établir la gravité des faits ; elles ne seront jamais appliquées telles quelles par la Justice des mineurs. »

« On a déjà un panel législatif avec lequel on obtient de bonnes décisionsLe tout est de pouvoir apporter des preuves de ce harcèlement. Car ceux qui osent parler sont rembarrés.« 

Maître Carine Monzat

Les détracteurs de la loi accusent eux une « surenchère pénale » au détriment de réponses éducatives. Un avis partagé par Maître Carine Monzat, avocate au barreau de Lyon : « On ne peut pas calquer à des enfants les mêmes schémas qu’aux adultes. De 3 à 12 ans, les gamins apprennent : c’est à nous, adultes, de leur apprendre la limite. » Le harcèlement scolaire étant déjà sanctionnable par le biais du délit de harcèlement moral, l’avocate évoque un « empilement de réformes » qui éloigne du véritable enjeu : la libération de la parole. « On a déjà un panel législatif avec lequel on obtient de bonnes décisions, pointe-t-elle. Le tout est de pouvoir apporter des preuves de ce harcèlement. Car ceux qui osent parler sont rembarrés. C’est une question de libération de la parole, pas d’aggravation des sanctions. »

Face à la loi du silence…

Un enjeu de libération de la parole à laquelle Maître Monzat a été confrontée en 2019 lorsqu’elle défendait un cas de harcèlement scolaire. « On a dit à ma cliente : “tu peux pas dire ça, ça va nuire à la réputation de l’établissement” », retrace l’avocate. Patrice Iacovella dénonce lui aussi du « parcours du combattant » pour se faire entendre : « Le collège niait en bloc. Pour prouver les faits, on a voulu récupérer le dossier médical de Noa à l’infirmerie : bizarrement, il avait disparu. Il était vierge comme si Noa n’y avait jamais été. » Il se rappelle aussi du mensonge du directeur pour saboter une rencontre avec les parents du harceleur, de professeurs témoins qui ne voulaient pas témoigner… « Comme s’il ne fallait surtout pas que ça se sache ! s’en étrangle encore le père. On s’est sentis méprisés, face à un mur que je pensais infranchissable. » Patrice assure n’avoir jamais eu de réponse de l’Inspection d’académie.

Des protocoles existent pourtant sur le site de l’Éducation nationale pour se saisir des faits. « Dans tous les cas, les directions d’école sont informées et responsables du traitement des situations de harcèlement », affirment les textes. Ils enjoignent aussi à réunir l’enseignant, le directeur d’école et, selon les cas, le correspondant de la mairie, le psychologue scolaire et l’infirmier pour analyser la situation et élaborer des réponses. Si la situation peut faire l’objet d’une qualification pénale, le directeur doit faire un signalement auprès du procureur de la République. L’alerte peut aussi être donnée via le numéro vert 3020 : les appels sont alors redistribués au niveau académique ou départemental, où un référent harcèlement prend contact avec l’établissement.

… libérer la parole

Claire*, professeure de français d’un collège lyonnais, témoigne pourtant : « Il y a des chefs d’établissements qui ne prennent pas le risque de déclarer les cas de harcèlement scolaire au procureur de la République : moins il y a de faits rapportés, mieux c’est pour leur bilan. Dans ce sens-là, on ne se sent pas soutenus, car on sait qu’il y a une politique comptable derrière. » Interrogé, le Recteur de l’académie de Lyon est formel : « Il n’y a aucune volonté de la part de l’institution de laisser des cas de harcèlement sous le tapis. Lorsqu’une information remonte au rectorat, elle est traitée. Ceci étant, le harcèlement a une part de subjectivité. Parfois, la perception que peuvent avoir les élèves ou les familles n’est pas avérée à nos yeux. »

De son côté, la psychologue Julie Francols rapporte pourtant: « Beaucoup de parents racontent comment l’école a essayé de les convaincre de trouver une solution en interneÀ chaque étape du protocole, il y a une résistance qui fait qu’à la fin, il n’en ressort quasiment rien. On propose une solution minime, mais on ne fait pas exister les faits. Pour l’enfant victime, c’est une façon d’être annulé une deuxième fois : on lui dit que ce qu’il a vécu n’est pas si important que ça. » Elle prévient : « Les parents ne doivent pas se laisser enfermer dans cette confidentialité : il faut remonter jusqu’au recteur de l’académie, l’inspection de l’académie, puis élargir à la police. »

« Il faut que la parole sorte de l’enceinte de l’établissement pour entrer dans le judiciaire. J’ai déjà conseillé à mes clients d’écrire à Médiapart… « 

Maître Carine Monzat

Un point de vue partagé par Maître Monzat : « Quand vous êtes confrontés à l’Omerta, l’enjeu est que les faits soient entendus. J’ai déjà conseillé à mes clients d’écrire à Médiapart… Il faut que la parole sorte de l’enceinte de l’établissement pour entrer dans le judiciaire. » Mais si libérer la parole est capitale, il faut aussi « qu’il y ait une oreille pour les recueillir », pointe toutefois l’avocate. Savoir détecter les situations de harcèlement scolaire et recueillir la parole d’un enfant en proie à la peur, la honte ou la culpabilité s’avèrent en effet le nœud du problème dans les établissements scolaires.

Sur le terrain, un personnel scolaire démuni

Pour ce faire, les protocoles de l’Éducation nationale proposent un guide détaillé sur la façon de recueillir la parole en primaire, au collège et au lycée. Une grille des signaux faibles (ces indices dans le comportement des élèves) permet aussi de mieux détecter les cas de harcèlement scolaire. Pourtant, peu d’enseignants ont connaissance de ces outils. Muriel*, professeure de français dans un collège classé REP à Lyon 7e, enseigne depuis 20 ans : elle n’en a jamais entendu parler. Même chose du côté de Johanna Claudin, professeure à l’école primaire Joseph-Cornier à la Croix-Rousse qui enseigne depuis 18 ans.

« Les enfants doivent être entourés d’adultes capables de recevoir leur parole et de la traiter. »

Hugo Martinez

Dans son rapport, le député Balanant constate le désarroi du personnel scolaire : « Les efforts déployés pour sensibiliser, détecter les signaux faibles ou accompagner les victimes dépendent encore trop des réflexes de bon sens des adultes. » Face à ces écueils, la formation du personnel scolaire est alors indispensable. Pourtant, « le harcèlement scolaire n’est pas dans la formation initiale des enseignants, atteste Hugo Martinez. La seule chose proposée, ce sont des formations qu’ils peuvent suivre sur la base du volontariat. Or, on a besoin que les enfants soient entourés d’adultes capables de recevoir leur parole et de la traiter ensuite. »

Si dans le second degré, l’enseignant peut postuler à une formation ou se la voir proposée par l’établissement, celles-ci ne sont jamais obligatoires et restent rares sur le sujet. « Parfois la direction n’accorde qu’une formation par an, et parfois notre candidature n’est pas retenue car il n’y a pas assez de place », rapporte Muriel. Au contraire, les professeurs des écoles ont 18 heures de formations obligatoires par an. Mais Johanna Claudin assure ne jamais avoir été formée sur le harcèlement scolaire. « Il y a le site Éduscol qui propose des ressources pour aborder plein de thèmes avec les élèves, admet-elle, mais c’est encore sur la bonne volonté de l’enseignant. Et on est déjà submergés… »

Former les adultes, éduquer les enfants

En conséquence, le texte de loi Balanant souhaite instaurer la formation des enseignants et l’obligation pour chaque établissement de définir un protocole de traitement des faits de harcèlement. « On sort le problème de l’enfermement pour en faire un problème de société », salue la psychologue Julie Francols. En attendant, les enseignants prennent déjà des initiatives pour sensibiliser leurs élèves. Johanna Claudin s’est tournée vers l’association Le Labo collectif dont la fondatrice, Nina Vernay, a mis au point un module sur le harcèlement scolaire. Elle utilise le théâtre pour permettre aux enfants de se glisser dans la peau d’un enfant harcelé, harceleur ou témoin…

« J’amène une réflexion sur ce qu’est une violence verbale : est-ce que c’est aussi grave qu’une violence physique ? Où est-ce que ça fait mal ? » explique Nina. Pour ne pas stigmatiser les enfants et les enfermer dans des rôles, elle préfère utiliser les termes « intimidé et d’intimidateur » plutôt que « harcelé et harceleur ». Une démarche inspirée de la méthode Pikas mise au point pour résoudre les situations de harcèlement scolaire. Conçue dans les années 1970 en Suède par le psychologue Anatol Pikas, cette approche part du principe que le harcèlement est un phénomène de groupe reposant sur la peur et exerce une pression sur chacun de ses membres: sur l’enfant harcelé, sur les témoins et même sur l’enfant harceleur.

« Dans 9 cas sur 10, les harceleurs sont des enfants qui souffrent« 

Hugo Martinez

Pour insuffler une dynamique constructive et éveiller l’empathie, les enseignants mènent des entretiens individuels avec les élèves pour chercher avec eux ce qu’ils pourraient mettre en œuvre pour que le harcèlement cesse. À ce jour, cette méthode s’avère une des plus efficaces pour résoudre les situations de harcèlement. Il y a deux ans, Muriel s’y est formée auprès de l’APHEE**. En janvier, elle devait partager son savoir avec d’autres enseignants, une idée de sa CPE. Mais la formation a été annulée à cause du Covid. Du côté de l’Education nationale, le programme PHAre, plan de prévention du harcèlement mis en place en 2021, doit être généralisé à toutes les écoles et aux collèges à la rentrée 2022 et étendu aux lycées à la rentrée 2023.

Dans son rapport, le député pointait déjà le besoin d’éduquer les enfants pour ne plus reproduire les logiques de discriminations à la base du harcèlement scolaire : « Le rôle des parents et des éducateurs est de rendre la personne différente de soi familière. » Aussi le texte de loi propose-t-il un stage de « sensibilisation aux risques liés au harcèlement » pour les harceleurs. Une mesure qu’Hugo Martinez appelle de ses vœux : « Dans 9 cas sur 10, ce sont des enfants qui souffrent : parfois ce sont d’anciennes victimes de harcèlement scolaire… Il faut les aider à comprendre comment ils en sont arrivés là. L’association HUGO ! peut les aider. Le H de HUGO ! c’est le H de harcelé, mais aussi de harceleur ; on ne stigmatise pas les enfants. »

* Les prénoms ont été changés à la demande des personnes.
** Association pour la prévention des phénomènes de harcèlement entre élèves.


Trouver de l’aide

• Association HUGO ! : 09 80 40 53 10asso-hugo.fr
• Numéro vert national contre le harcèlement scolaire : 3020
• Net Écoute, numéro vert national de prise en charge des victimes de cyberharcèlement à l’école : 3018 (Net Écoute peut aussi aider au retrait d’images ou de propos blessants, voire à la suppression des comptes).
• Référent harcèlement de l’académie de Lyon : 0 800 409 409.


Article rédigé par Louise Reymond • © Illustrations Camille Gabert

Stop au harcèlement scolaire

Vite ! Une idée de sortie en famille

Poterie, Judo, Arts du Cirque...

A découvrir également
Plus de publications à afficher
Consent choices