Avec La Chute des anges, présenté au théâtre des Célestins, la chorégraphe Raphaëlle Boitel nous livre sa vision d’un avenir dominé par les machines. Pourtant, voltigeant vers la lumière, les humains n’ont pas dit leur dernier mot.
La nature a disparu, le soleil s’est éteint. Dans ce monde sans lumière, la machine sévit et les hommes survivent. Les cheveux devant les yeux, ils n’ont pas de visage, ne se regardent même plus. Suspendus dans le vide au bout d’une grue, ils ont des airs de produits manufacturés. Les bras robotisés poursuivent dans des mouvements implacables ces hommes-épouvantails.
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Les anges voltigeurs de Raphaëlle Boitel
Soudain, l’un d’eux perce l’obscurité d’un rayon de lumière, qui s’épaissit au fur et à mesure qu’il danse, réveillant ses pairs lobotomisés… jusqu’à l’envol ? Dans cette pièce qui mêle cirque, danse et théâtre, Raphaëlle Boitel – découverte dans les premiers spectacles de James Thierrée – livre une vision de la société de demain, marquée par l’extinction de la biodiversité et l’ère des robots. Le tout dans un clair-obscur élégant, cinématographique, qui donne toute sa poésie à la ligne des voltigeurs lorsqu’ils s’enroulent autour d’un mât chinois.
Une fable philosophique, empreinte d’humour, pour ne pas abandonner ce qui fait l’humanité: sa lumière.
A voir aussi en septembre: le spectacle Dicklove