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Tous les chemins mènent à l’art

Mis à jour le 10/11/2023

Le musée d’Art contemporain vient d’ouvrir Little Odyssée, une expo inédite qui s’adresse directement aux enfants de 0 à 11 ans. Partant de l’idée qu’un «art pour enfant» n’existerait pas, il invite les plus jeunes à découvrir l’œuvre telle qu’elle est, à travers les sensations qu’elle suscite chez eux. Cette actualité a poussé Grains de Sel à partir dans une salle de classe, de musée ou de centre d’art, mais aussi dans des ateliers de pratique artistique, pour découvrir tout l’éventail des façons de faire appréhender l’art aux enfants. 

Toutes nos infos pratiques sont à retrouver en fin de dossier.

De l’art pour les enfants dès l’école primaire

Bien regarder une œuvre d’art… Voilà qui pourrait s’apprendre sur les bancs de l’école. En tout cas, c’est ce que garantissent les programmes de l’Éducation nationale, en intégrant les arts plastiques dans les apprentissages fondamentaux. Son site Internet l’affirme : « L’enseignement des arts plastiques développe particulièrement le potentiel d’invention des élèves, au sein de situations ouvertes favorisant l’autonomie, l’initiative et le recul critique. […] La rencontre avec les œuvres d’art y trouve un espace privilégié, qui permet aux élèves de s’engager dans une approche sensible et curieuse, enrichissant leur potentiel d’expression singulière et de jugement. » Si cet enseignement prend la forme d’une sensibilisation à l’art en Maternelle, il se consolide dès l’entrée en Élémentaire à travers « l’apport de connaissances et de moyens » qui permettront par la suite aux enfants « d’explorer une expression personnelle, de reconnaître la singularité d’autrui et d’accéder à une culture artistique partagée. »

Qu’en est-il sur le terrain? D’abord, il faut savoir que peu de temps est alloué à la matière puisque les arts plastiques entrent, avec la musique, dans les deux heures hebdomadaires d’Éducation artistique. Comprenez que les enfants n’auront donc qu’une heure d’arts plastiques – on parle plutôt d’art visuel – par semaine.

Qu’en pensent les enseignants ?

Surtout, cet enseignement dépend beaucoup du profil de l’instituteur·rice et de son goût pour l’art. « On nous laisse une liberté totale en fonction de nos affinités avec la matière, confirme Marie Dim, enseignante en CE1-CE2 à Lyon 1er. Dès qu’on a le concours, on est estampillé spécialiste art, anglais, etc. mais il faut plutôt faire en fonction de ce dont on est capable et de ce qu’on a envie d’apporter aux élèves. »

Architecte de formation et titulaire d’un master en sciences de l’art, l’institutrice se sent plus à l’aise dans ce domaine que dans celui de la musique : « J’adore ça !« . Mais la passion ne fait pas tout : l’enseignante travaille énormément ses projets d’art visuel qu’elle s’efforce de relier à d’autres sujets étudiés en classe. « Je fais tout le temps des liens avec le projet en cours, comme en ce moment la mythologie. On voit beaucoup de créations grecques, de vases, de peintres qui ont peint autour de la mythologie, afin que les élèves en tirent un bénéfice pour comprendre ensuite les textes qu’ils liront et nourrir leurs récits en rédaction. » Et déjà, Marie Dim leur fait analyser des œuvres : « On est dans l’histoire de l’art pure! À eux de travailler l’observation visuelle, la critique, d’avoir un rapport distancié à l’égard de l’œuvre d’art. » Un esprit critique qui se crée à tout âge.

Une approche artistique différente pour chaque enfant

Ainsi, récemment, lorsqu’elle a présenté à ses élèves le tableau d’Ingres, Œdipe expliquant l’énigme au sphinx, l’institutrice a constaté que tous n’en avaient pas la même lecture : « Certains enfants, qui avaient déjà cette culture artistique, n’étaient pas choqués par le nu et d’autres l’étaient totalement et n’osaient même pas regarder la toile! C’est intéressant de voir comment les uns apportent leur vécu et leurs connaissances aux autres, en se confrontant à une culture commune. »

Au-delà de ce travail en classe qui s’accompagne d’une pratique artistique, Marie Dim emmène régulièrement ses élèves à la BF15, centre d’art contemporain, situé à moins d’un kilomètre à pied de l’école. « On leur montre souvent la culture artistique à travers les grands peintres et les grands musées, mais c’est bien de leur montrer que l’art existe encore et vit autour de nous« , remarque-t-elle. Dans ce projet mené main dans la main avec la BF15, l’enseignante voit le bénéfice qu’en retirent ses élèves: « enrichir un répertoire de vocabulaire associé à des notions artistiques, mais susceptible d’être utilisé dans un autre contexte. » Elle les regarde aussi sous un autre jour: « Ils expriment des choses qu’ils n’exprimeraient pas dans les matières plus scolaires dans le sens strict du terme. Comme en sport, ils ne mettent pas alors en jeu des compétences scolaires, mais des compétences sociales.« 

Visites en famille au musée : comment choisir les œuvres ?

Si l’école permet, selon l’engagement des enseignants, une approche de l’art, les parents désireux d’aller plus loin avec leurs petits, peuvent aussi pousser la porte des musées.

Du musée des Beaux-Arts au musée d’Art contemporain à Lyon, en passant par l’IAC de Villeurbanne, tous proposent aujourd’hui, par l’intermédiaire de leurs services culturels, des visites guidées adaptées aux familles ainsi que des ateliers de pratique artistique en lien avec les expositions. Des visites au parcours orienté, dans le sens où il privilégie certaines œuvres.

On le sait moins, mais les centres d’art aussi offrent cette possibilité, à l’instar de la Fondation Bullukian, en écho à ses expositions. Dessin, peinture, céramique… La diversité des techniques abordées suscite toujours l’intérêt, en faisant souvent « appel à l’émotion et à la poésie« , comme le souligne Fanny Robin, directrice de la Fondation. « Dans un premier temps, on présente aux enfants le centre d’art, explique Pauline Roset, chargée des activités pédagogiques. Puis on fait une visite d’une demi-heure en suivant un parcours adapté : on met le focus sur certaines œuvres, pour observer les couleurs, les formes, les types d’installations, les techniques et le propos en lien avec la démarche artistique.« 

Ces visites, qui sont suivies d’un atelier, sont programmées le dernier samedi matin du mois et pendant les vacances scolaires. Elles visent des groupes de cinq enfants âgés d’au moins 6 ans. « Le samedi matin est ouvert à tous, mais c’est un moment plus tranquille que l’après-midi ; les enfants sont privilégiés, car ils ont presque tout l’espace pour eux, sans être distraits par le public« , précise Fanny Robin. La dimension à taille humaine des lieux favorise une première approche de l’art, « dans une ambiance familiale et conviviale« .

Des activités ludiques au musée des Beaux-Arts

Pour faire observer l’art aux enfants, Nathalie Schwab mise, elle, sur le jeu. Depuis l’an dernier, cette professeure d’histoire de l’art organise une fois par mois les visites Artzoa, pédagogiques et ludiques, notamment au musée des Beaux-Arts. Son objectif : initier les enfants aux grands courants artistiques, de l’Antiquité au street art, en passant par la Renaissance ou l’expressionnisme. Pour cette passionnée, tout est accessible aux enfants dès lors qu’on les fait participer.

Artzoa propose des visites pédagogiques et ludiques, notamment au musée des
Beaux-Arts © Marie Landoin

Elle arrive donc les bras chargés de matériel qu’elle va leur présenter au fur et à mesure de la visite. Et parce que « l’art est toujours lié à l’Histoire« , elle commence par planter le décor historique de la période artistique abordée. Pour le courant baroque, par exemple, un art très porté sur la religion, elle n’a pas peur d’expliquer simplement mais efficacement à des enfants âgés de 5 à 10 ans, l’opposition entre catholicisme et protestantisme, le Pape et Luther, réforme et contre-réforme, en s’appuyant sur une frise chronologique et une carte de l’Europe. Et ça marche ! Les enfants scrutent les documents, se réjouissent de reconnaître certains personnages célèbres comme Louis XIV, et posent des questions. Puis, Nathalie les lance dans une sorte de jeu de piste artistique.

« Même dans un musée, les enfants ont besoin de bouger!« 

Elle leur demande de plonger la main dans un sac de toile et de deviner l’objet qu’ils saisissent en exprimant ce qu’ils en perçoivent au toucher. « Ça a des pages, c’est dur, on dirait un livre », détaille un petit garçon, les yeux fermés pour mieux se concentrer. « C’est mou, c’est visqueux, c’est un serpent! » s’exclame son voisin, en extirpant en effet un jouet en plastique. Suivront un morceau de tissu rouge et une guirlande d’étoiles dorées. Le jeu consiste alors à trouver, dans la salle, le tableau sur lequel les objets sortis du sac sont représentés. Les enfants détalent, en dépit des « Ne cours pas! » lancés par leurs parents. Nathalie, elle, sourit : « Même dans un musée, les enfants ont besoin de bouger!« 

Des nouvelles connaissances artistiques pour petits et grands

Une fois le tableau trouvé, un immense Rubens, elle les invite à s’asseoir devant et leur distribue un livre et des jeux. En les questionnant, elle les pousse à observer la toile en détail et à décrire ce qu’ils voient. Puis, sous les yeux mi-médusés, mi-amusés du gardien, elle leur fait mimer les poses extravagantes des personnages. L’air de rien, la professeure d’histoire de l’art leur transmet les caractéristiques de la peinture baroque : une certaine confusion dans les scènes représentées, des poses exagérées, mais aussi la technique du clair-obscur. L’une des mamans est fan : « Expliquer l’art de façon ludique, c’est top ! Moi, j’adore l’art, mais je ne suis pas pédagogue et je ne saurais pas l’expliquer à ma fille. » La maman d’un petit garçon souffle en souriant : « Et puis, moi-même, à chaque visite, j’apprends des choses.« 

De l’art contemporain à hauteur d’enfant

Engranger des connaissances c’est bien, mais ce n’est pas tout. Observer une œuvre d’art peut aussi conduire à plonger au fond de soi pour identifier ses émotions et les exprimer. Comme le souligne l’enseignante Marie Dim,  » il y a un rapport à l’intime dans le fait de leur faire exprimer leurs réactions face à l’œuvre. » Cette exploration intime est l’objet de Little Odyssée, nouvelle expo du Mac de Lyon, co-construite avec six étudiants du master Patrimoines et musées, option Médiations culturelles et numérique, de l’Université Lyon 3. Une expo qui fait le pari de s’adresser directement aux enfants de 0 à 11 ans.

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Vue de l’expo Little Odyssée, au MacLyon. Œuvres de John Armleder, Larry Bell – Collection du MacLyon © Blaise Adion – ADAGP, Paris 2022

L’expérience sensible est ainsi privilégiée, tout au long du parcours qui suit l’enfant, d’abord bébé, puis grandissant à l’intérieur de sa maison avant d’appréhender le monde extérieur, notamment à travers des paysages. Ce scénario d’une expo qui grandit avec l’enfant a décidé du choix de 14 œuvres parmi les 1500 que compte la collection du Mac. « Il était très clair qu’on n’allait pas proposer un art pour les enfants, de même qu’on n’allait pas faire un parc d’attractions, indique Françoise Lonardoni, responsable du service culturel du musée, qui a chapeauté le projet Little Odyssée. Nous sommes un musée et notre mission est de valoriser la rencontre avec l’œuvre telle qu’elle est. On veut aborder l’œuvre comme une occasion d’expérience pour l’enfant. »

La découverte de l’art: une expérience intime pour l’enfant et son parent

Françoise Lonardoni insiste énormément sur l’importance du regard de l’enfant sur l’œuvre : « Quand l’enfant regarde vraiment, accompagné par le parent, il ne fait pas rien! Il gagne en acuité visuelle et en attention. » Et cela, dès le plus jeune âge, avant même de savoir parler et marcher, quand il est porté dans les bras de son parent : « C’est de l’ordre de l’expérience intime. On dit simplement : Regarde le rose qui est à côté du rouge, regarde la peinture qui a coulé. Ça sert du vocabulaire qui va créer la sensation et la caractériser dans l’esprit de l’enfant. C’est une expérience fondatrice pour l’acquisition du langage parce que c’est associé à un plaisir, exactement comme lorsqu’on lit un livre d’images à son petit. »

Pour choisir les œuvres et penser le parcours de visite, les étudiants ont toujours eu les enfants en tête, n’hésitant pas à faire appel à leurs propres souvenirs d’enfance. Louise Besson, notamment : « Qu’est-ce que nous, enfants, on aimait ou détestait dans un musée? Est-ce que cette œuvre m’aurait fait peur, est-ce qu’elle m’aurait fascinée? » Des œuvres que les étudiants ont voulu installer à la portée des enfants : « Là, ce sont les adultes qui doivent s’adapter! » sourit Louise. Même logique pour les cartels présentant les œuvres et accrochés à la hauteur de leur regard. C’est d’autant plus important qu’ils s’adressent directement à eux, sous forme de questions, comme le ferait un médiateur. « L’idée est de questionner et non de dire, souligne Françoise Lonardoni. Quand on vous questionne, vous êtes beaucoup plus attentif! » De l’importance de bien regarder encore et toujours. 

L’art pour les enfants sous la forme d’ateliers

À l’école ou au musée, observer l’art peut conduire à le pratiquer en atelier. À la Fondation Bullukian, c’est inhérent aux visites proposées aux enfants. Ainsi, dans un espace dédié, ils s’initient à une technique utilisée par l’artiste dont ils ont vu l’exposition. « On les accompagne vraiment, insiste Pauline Roset. On leur explique la démarche de l’artiste à travers des exemples, puis on leur donne les matériaux nécessaires et ils se lancent! » A la fin de l’atelier, « ils repartent avec un objet qu’ils ont réalisé eux-mêmes, mais aussi des “bagages” car ils ont appris des choses. » Pour Fanny Robin, la directrice, ces ateliers sont « des espaces de liberté qui font du bien aux enfants, des parenthèses pendant lesquelles ils font enfin ce qu’ils veulent. On les guide, mais sans chercher à les mettre dans des cases!« 

Atelier Bullu’Kids © Fondation Bullukian

Un véritable éveil artistique pour les enfants

Un espace de liberté… cadré. C’est comme cela que Pascale Joannard envisage les ateliers d’arts plastiques qu’elle anime depuis bientôt vingt ans aux Lézards buissonniers, en bas des Pentes. Dans le cadre d’un programme fixé en début de mois, chaque atelier tourne autour d’un thème (la joie chez Picasso, les monstres d’après Di Rosa…) ou d’une technique (dessin avec du fil…). « Pour moi, si on n’a pas de cadre, on fait la même chose qu’à la maison, estime Pascale, dans son tablier taché de peinture. Mais à l’intérieur de la contrainte du thème, on est complètement libre. »

Elle commence toujours par montrer aux enfants des images qui servent de « moteur et d’envie. » Images qu’elle se réjouit de ne pas retrouver ensuite dans leurs productions : « Ils arrivent à trouver quelque chose qu’ils n’ont pas cherché, un peu comme les scientifiques. Parfois, ils sont étonnés ou mécontents du résultat, et ce sont les autres qui leur disent que c’est génial. Ils se rendent alors compte qu’on ne regarde pas les choses tous de la même manière.« 

Une réalité qu’elle leur fait approfondir régulièrement par du dessin d’observation : « On essaie d’observer sans préjugés, en essayant d’être le plus honnête possible. Mais même comme ça, c’est rare qu’on ait tous le même dessin à la fin!« . Surtout chez les plus petits, « car ils ne dessinent que ce qu’ils savent, pas ce qu’ils voient. » Diplômée en histoire de l’art, Pascale Joannard invite parfois des artistes contemporains à exposer. Ce qui rend possible la rencontre avec les enfants. À une petite fille qui ne parvenait pas à « se lâcher », l’artiste lyonnaise Christine Crozat a glissé ces mots à l’allure de formule magique : « Il ne faut pas attendre que le génie arrive. La main trouve des chemins qui ne passent pas par l’intellect : fais-lui confiance. Quand tu ne sais pas, tu fais!« 

Ici, les intervenants sont tous issus de l’école des Beaux-Arts

C’est précisément sur cette connexion entre l’artiste et l’enfant que repose le concept des ateliers de pratiques amateurs de l’École nationale des Beaux-Arts. Comme l’explique Bruno Yvonnet, leur directeur, lui-même artiste et ancien professeur à l’ENSBA : « Tous les gens qui interviennent chez nous sont issus des Beaux-Arts et sont des artistes en activité. Ils sont plus artistes que profs, je ne leur demande aucune expérience pédagogique!« . C’est Pauline Fleuret, actuellement en résidence à Factatory de la galerie d’art contemporain Tator (Lyon 7e ), qui donne les cours pour enfants à partir de 7 ans. Chaque professeur arrive avec son univers, qui colore son enseignement. « Si demain j’engage un artiste porté sur la performance, il est possible que son action vers les enfants soit tournée vers une gestuelle artistique, » prévient Bruno Yvonnet. Ce qui compte pour lui, c’est « la contamination » de l’enfant par l’artiste. « Ça change tout de recevoir les cours d’un artiste! Et puis, c’est important de montrer aux enfants que ce sont des gens normaux qui n’ont pas forcément des plumes dans les cheveux. Ou que s’ils en ont, ce n’est pas grave!« 

Comme un retour en enfance pour les artistes

La connexion vaut en retour pour les artistes, car « beaucoup ont ce souci plus ou moins avoué de vouloir retrouver quelque chose de leur dessin d’enfant. » Dans ces ateliers, les enfants apprennent à dessiner: « C’est la base, le dessin d’observation : regarder et transmettre à sa main pour dessiner. Mais on leur parle aussi de couleur. Et on leur montre des images en permanence, les cours sont très documentés. » Comme Pascale Joannard, Bruno Yvonnet l’a constaté : à 9-10 ans, les enfants s’arrêtent de dessiner. Ou alors « pratiquent un autre type de dessin pour copier leurs héros de BD ou de manga. » Pour l’expliquer, l’artiste fait référence à Claude Lévi-Strauss qui, dans La Pensée sauvage, oppose l’homme néolithique, bricoleur, à l’homme moderne, concepteur. « Le bricoleur compose avec ce qu’il a autour de lui, puis fabrique quelque chose; le concepteur réfléchit à ce dont il a besoin pour faire quelque chose et va le chercher. Ce caractère brut de “J’utilise ce que j’ai autour de moi”, ça va avec l’enfance. En grandissant, c’est comme si on passait d’une époque à une autre.« 

Des ateliers créatifs partagés entre enfants et parents

Une idée qui fait écho chez Anaïs Candel. Cette psychologue clinicienne promeut la liberté de jeu et d’expérimentation des enfants dans sa structure Tataya. Quand elle les accueille en consultation thérapeutique ou pour un atelier de pratiques sensorielles, elle note que « contrairement à l’adulte qui a besoin de savoir à l’avance ce qu’il va faire et ce dont il a besoin pour le faire, l’enfant va utiliser ce qu’il a autour de lui. Une fois sa création réalisée, l’enfant va lui donner un nom, et il ressentira un sentiment de fierté, d’accomplissement, et il se sentira grandir. » La jeune femme insiste donc pour qu’en atelier, les adultes participent à égalité avec leurs petits afin de pouvoir se reconnecter à « leur enfant intérieur« . Elle leur conseille de « profiter pleinement de ce moment partagé« , car « il est important pour l’enfant, de voir son parent prendre aussi du plaisir à côté de lui. »

L’art permettrait donc tout cela? Pour l’adulte, retrouver son enfant intérieur. Pour l’enfant, ressentir et exprimer ses émotions, engranger des connaissances, développer son esprit critique, s’accomplir et grandir. Et pour les deux, prendre du plaisir. Alors, courons au musée ou dessinons… dare d’art.

Infos pratiques

Galerie BF15, 11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er. Tél. 04 78 28 66 63. Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h. labf15.org 

Fondation Bullukian, 26 place Bellecour, Lyon 2e . Tél. 04 72 52 93 34. Ateliers Bullu’Kids, le dernier samedi du mois et pendant les vacances scolaires. Tarif : 5 €. bullukian.com

Visites Artzoa : Histoire de l’art en famille, de 0 à 103 ans, un dimanche/mois : 10 €/enfant et 8 €/adulte. S’amuser au musée, de 5 à 10 ans, un mercredi/mois : 15 €/enfant + billet d’entrée pour le parent. Durée : 1h30. Visites possibles en anglais. Prochaines dates sur artzoa.fr 

Les Lézards buissonniers, 22 rue de l’Annonciade, Lyon 1er. Tél. 06 18 31 54 44. Ateliers dès 4 ans mercredi 10h-12 h et 14h30-16 h30; mardi et vendredi 17h-19 h. Atelier illustration dès 8 ans jeudi 17h-19 h. Tarifs : 12 € l’atelier découverte, 99 € le trimestre, 286 € l’année (avec un stage gratuit). lezards-buissonniers.fr

Pratiques amateurs de l’École nationale des Beaux-Arts, aux Subsistances, Lyon 1er (et à Perrache dès septembre). Le mercredi : 14h-15 h30 ou 15h30-17 h pour les 7-10 ans; 17h-18h30 pour les 10-14 ans. Tarif : 174 €/an. amateurs.ensba-lyon.fr

Espace Tataya, 44 cours Aristide-Briand, Caluire-et-Cuire. Tél. 07 73 11 57 40. Ateliers : 18 €/pers. Plusieurs formules possibles. tataya.fr

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© Susie Waroude

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